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Merci du conseil !

Je finis par perdre patience. Tout le monde veut, pour mon bien naturellement, m’apprendre mon métier, me dire à quoi je peux bien servir et comment je dois m’y prendre.

Je reçois (gratuitement) plusieurs lettres et opuscules professionnels et au moins une invitation par semaine à un quelconque séminaire ou colloque traitant de ‘ Ce qu’est, doit être, devrait être ou sera un DSI
digne de ce nom ‘,
car, bien sûr, aucun d’entre nous n’a rien compris à ce qu’il devrait faire dans un monde trop complexe pour lui.Ça suffit. J’en ai assez d’entendre et de lire que le DSI doit enfin être utile à son entreprise et qu’il doit arrêter de suivre stupidement, pour se faire plaisir, toutes les dernières évolutions technologiques.Non, messieurs les conseillers, je ne vous ai pas attendus pour coller au business de mon entreprise, dialoguer en permanence avec les directions métier et fonctionnelles, contrôler mes coûts et tendre tous mes efforts pour donner au
groupe qui m’emploie un avantage concurrentiel, à chaque fois que c’est possible.Qui sont donc ces visionnaires qui me jugent ? Non pas mon patron ni les actionnaires (somme toute assez satisfaits) mais, d’une part, ces mêmes consultants qui ne réalisent jamais rien et nous conseillent sur tout, en mal
de contrat, qui surfent sur la dernière vague à la mode, allant des PGI à la GRC en passant par Internet et, de l’autre, ceux qui se prétendent nos pairs, DSI de très grands groupes, dont les postes sont plus politiques
qu’opérationnels et que l’on retrouve davantage dans les médias que derrière leur bureau.Par pitié, arrêtons ces introspections nombrilistes et continuons notre travail.* MM. Red, Green, Yellow et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience. Cette semaine, Mister Green…Prochaine chronique mercredi 26 novembre

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Mister Green*