En France, les véhicules autonomes de niveau 3 pourront rouler dès 2023, mais Tesla ne sera pas de ceux-là. En effet, dans la course à la voiture autonome, que le constructeur américain domine depuis des années, c’est Mercedes qui devrait transformer l’essai en premier. Dès septembre 2022, son EQS 100% électrique pourra activer l’autonomie de niveau 3 dans certaines zones. Si Mercedes a obtenu cette autorisation que Tesla attend toujours, il le doit surtout à une stratégie plus adaptée au législateur, mais aussi plus prudente… ou moins ambitieuse selon le point de vue.
En effet, comme l’indiquent Les Echos, la marque à l’étoile devient « le premier groupe automobile mondial » à pouvoir commercialiser des véhicules autonomes conformes à la norme UN-R157, autrement dit capables d’atteindre le 3ᵉ niveau d’autonomie (sur cinq au total). Dans les faits, sur certaines portions de route spécifiques, le conducteur pourra laisser faire la voiture jusqu’à une vitesse maximale de 60 km/h. Jusqu’à cette vitesse, il n’y a donc plus de nécessité à tenir le volant, le système gérant à la fois la direction, le maintien dans la voie, les distances avec les autres véhicules et potentiellement les situations d’urgence. Dès lors, le conducteur est libre de ses mouvements et peut baisser son niveau d’attention, mais doit être en mesure de reprendre le volant à tout moment. Enfin, s’il souhaite aller au-delà de 60 km/h, il doit reprendre le contrôle du véhicule.
Tesla reste limité à l’autonomie de niveau 2
Mais comment Mercedes a-t-il pu chiper la primauté de l’autonomie de niveau 3 à un Tesla qui est dans les starting-blocks depuis des années ? Il s’agit en réalité d’une différence de stratégie qui a favorisé l’Allemand au détriment du Californien. En effet, aux États-Unis, dans les états qui l’autorisent, les Tesla sont largement capables d’atteindre l’autonomie de niveau 3 et ce grâce à la version bêta de leur FSD (Full Self Driving). Ce-dernier se veut un système complet qui vise à terme une autonomie totale de niveau 5. Mais pour être vendues de ce côté-ci de l’Atlantique, les Tesla adaptent leur autonomie à la législation locale. Autrement dit, leur FSD n’est homologué que pour un niveau 2. La stratégie de la firme d’Elon Musk est plus radicale en théorie, mais assez limitée dans la pratique puisqu’elle demande d’adapter le système en permanence.
A découvrir aussi en vidéo :
De son côté, le Drive Pilot de Mercedes fonctionne par strates technologiques successives. Le constructeur allemand ajoute chaque année ou presque de nouvelles capacités à celles qu’il maîtrisait auparavant. Concrètement, en déployant d’abord un régulateur de vitesse intelligent et adaptatif, puis un système de maintien dans la voie performant, Mercedes s’est ouvert une voie royale vers l’homologation. C’est ainsi que l’EQS, la grande berline électrique, va pouvoir déployer son autonomie de niveau 3 en France, dès septembre 2022 comme la loi l’y autorise.
Source : Les Echos
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.