Jamais nous n’aurions pensé que l’activité liée à nos outils Cobol pour grands systèmes fléchirait aussi vite “, s’étonne Sylvain Cailliau, directeur marketing France de Merant. Né en juin 1998 de la fusion de Micro Focus et d’Intersolv, ce spécialiste de la modernisation des applications traditionnelles n’a pu que déplorer une baisse de 15 % de son chiffre d’affaires Cobol lors de son dernier exercice fiscal, clos le 30 avril 2000. Mais la récession n’a pas faibli. Les deux premiers trimestres fiscaux de l’exercice 2001 se sont ponctués par une diminution de, respectivement, 24 et 21 % de ces mêmes revenus. A défaut d’endiguer cette tendance, Merant se devait au moins d’essayer de la compenser.C’est bien tout le sens de l’acquisition de la division entreprises de NetObjects (NO), que l’éditeur vient d’annoncer, et qui sera définitivement entérinée au mois de mars prochain. Aux termes de ce rachat, Merant récupère quarante personnes et deux produits : le premier, NO Collage, est destiné à la création, à l’administration et au déploiement d’applications web (intranet, extranet ou e-commerce) ; le second, NO Authoring Server, assure la construction de sites web documentaires. “C’est avant tout un rachat de technologies, souligne Sylvain Cailliau. Collage propose notamment une bonne mise en ?”uvre de la technologie d’annuaire LDAP. Les produits de NetObjects seront plus proches des
outils de gestion de configuration d’Intersolv que de ceux de Micro Focus.”De fait, à court terme, les fonctions rudimentaires de gestion de versions de NO Collage seront remplacées par celles, plus avancées, de Merant PVCS Dimensions (le produit phare de feu Intersolv). Aujourd’hui, l’activité PVCS représente 40 % du chiffre d’affaires total de Merant, soit plus que les 35 % tirés des ventes d’outils Cobol.Le logiciel de gestion de configuration de Merant saura bientôt gérer les versions des objets applicatifs développés avec les outils d’IBM, à savoir WebSphere Studio et VisualAge for Java. Dans la continuité d’une alliance récemment resserrée entre les deux sociétés, Big Blue, déjà présent dans le capital de NetObjects, a décidé d’investir des parts minoritaires dans celui de Merant.
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