En 2000, la Société générale a recruté près de 7 000 personnes. Cette année, le nombre d’embauches sera à peu près identique. Mais le processus de recrutement n’aura peut-être pas été le même. Car la banque a reçu près de 20 % de candidatures par internet, contre seulement 10 % l’année dernière. Une augmentation due essentiellement à la mise en ligne de tous les postes à pourvoir sur le site du groupe alors qu’au départ, seuls les emplois liés à l’informatique étaient mentionnés. L’affluence online a d’ailleurs atteint un tel niveau que la banque prévoit de modifier son logiciel de gestion des ressources humaines afin de l’intégrer au web, ce qui permettra d’analyser très finement les retours du site. Car pour l’instant, la direction des ressources humaines constate que l’adéquation des curriculum vitæ avec le poste est moins bonne pour les annonces passées sur internet que dans les magazines papier.Reste une tendance : ” Certains projets, comme le portail Voonoo, ont été montés en une centaine de jours. Nous avons donc dû recruter rapidement, en externe notamment “, précise Denis Mathis, responsable de la promotion des activités internet de la Société générale. Sur le prochain projet important du groupe, 4D, un système de gestion de la relation client multicanal, près de 50 % des salariés proviennent de la banque, les autres étant issus de l’externe. Le recrutement a été mixte, entre les personnes les plus au fait des techniques bancaires (destinées à la maîtrise d’ouvrage des projets internet) et les plus ” technoïdes ” qui ont été placées sur la maîtrise d’?”uvre. ” Dans mon équipe, nous avons quelqu’un qui a un DEA d’histoire, mais qui s’est passionné très tôt pour les nouvelles technologies. Sa formation n’a pas été un obstacle. “
Le net n’est pas sans issue
Pour les uns comme pour les autres, l’évolution est possible au c?”ur des filiales tradi-tionnelles de la banque après le lancement du projet. Même si, comme le note Denis Mathis, ” pour les profils technologiques, les métiers deviennent de plus en plus complexes. Il est préférable pour eux de capitaliser sur ce qu’ils savent faire “. Pourtant, pas question de choyer davantage les salariés de la Société générale qui ” sautent ” sur les projets internet que les nouveaux venus. Les collaborateurs de la banque doivent démissionner de leur fonction pour rejoindre lune des filiales internet. Un bon test de motivation. En retour, leur risque peut être rémunéré : certains viennent de se voir attribuer leur quota de stock-options.
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