Tesla voudrait que ses voitures électriques se pilotent comme des avions. Selon le site Electrek, le constructeur californien aurait déposé un brevet à la fin d’année dernière concernant un nouveau système de transmission dit « Steer by wire ». Dans ce procédé, l’arbre de direction de la voiture est remplacé par un système électronique et par… des câbles. Ce système a deux avantages : réduire le nombre de pièces et par conséquent le poids et surtout jouer davantage sur l’orientation complémentaire des roues puisque celles-ci sont contrôlées par des servomoteurs distincts.
Le brevet déposé par Tesla décrit une architecture assez complexe qui repose sur :
- Un actionneur de retour de couple de volant aidé de deux contrôleurs ;
- Un actionneur de direction des roues avec un moteur et un contrôleur pour chacune d’elles ;
- Deux réseaux de câblages différents (le second étant sans doute un réseau de secours) ;
- Trois réseaux de communication système entre chaque partie du système de direction.
Le choix de Tesla d’isoler chaque partie de la structure répondrait à un besoin de pouvoir identifier et isoler les causes de panne et d’y remédier le cas échéant. En effet, dans le cadre d’une transmission électronique, il faut être en mesure de trouver une parade en cas de perte de signal.
Tesla puise son inspiration dans l’aviation
Comme pour le volant Yoke, apparu sur certains Model S et X, Tesla est allé chercher la technologie Steer by wire du côté de l’aviation. En aéronautique, la direction électrique est le standard depuis plusieurs années pour relier le manche aux volets sur les ailes, par exemple. Néanmoins, certains avions disposent toujours d’un système de secours mécanique, ce que Tesla n’envisage pas pour ses voitures.
Dans l’automobile également, ce système existe déjà, que ce soit pour des cas isolés de voitures modifiées ou chez Toyota/Lexus pour qui le « volant 100 % électrique » est une piste de travail depuis plusieurs années. Dans le cas du constructeur japonais, cette technologie qui équipe la RZ 450e permet au véhicule de calculer le rapport de démultiplication et même de le corriger en fonction de la vitesse de la voiture, pour la rendre encore plus maniable. Tesla pourrait parfaitement s’inspirer de cette utilisation pour l’adapter sur ses Model 3 et autres Cybertruck dont le rayon de braquage est souvent décrié.
Si Tesla n’est pas l’inventeur du Steer by wire, il y a fort à parier que le constructeur pourrait en faire bon usage, notamment grâce aux capacités logicielles de ses voitures. Pour autant, le sujet semble pour l’instant cantonné à ce brevet et il n’y a pas d’indication précise d’une utilisation d’un procédé de direction 100 % électrique dans les prochaines versions des voitures du constructeur.
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Source : Electrek