Après plus de quatre ans de travaux, une équipe de chercheurs au SRI (Stanford Research Institute), sous la direction de Adam Cheyer et David Martin, a mis au point une approche pour faciliter la communication des ressources (ou agents) qui peuvent se trouver sur un réseau. Appelée OAA (Open Agent Architecture), cette technologie se distingue des approches par objets distribués par le fait qu’elle s’appuie sur une communauté d’agents interagissant à un haut niveau d’abstraction. “Dans Jini, Corba ou eSpeak, explique Didier Guzzoni, l’un des chercheurs de l’équipe, le broker se contente de renvoyer l’adresse d’une ressource prédéfinie, laissant à l’application la charge des échanges.” OAA se propose de rendre le broker plus intelligent. L’application envoie une description de la tâche au broker, appelé en l’occurrence le Facilitator. Celui-ci interprète la tâche, puis recherche au sein de la communauté les agents nécessaires, les sélectionne et gère leur exécution. Enfin, il renvoie à l’utilisateur le résultat de sa requête par le biais d’une interface appropriée, qui peut être elle-même un agent.
Le Facilitator est basé sur un noyau interpréteur Prolog, tandis qu’un langage de haut niveau basé sur Prolog assure la communication entre l’utilisateur, le Facilitator et les ressources. “Ainsi, plutôt que de discuter avec les autres agents sur le réseau, poursuit Didier Guzzoni, chacun met ses caractéristiques à disposition du Facilitator.” Concrètement, cela signifie que si l’on veut créer un réseau qui utilise la reconnaissance de la parole, il suffit de réaliser une seule connexion entre un “agent reconnaissance” et le Facilitator pour que l’on puisse parler à toutes les ressources installées sur le réseau par le biais d’interfaces qui, dans ce cas, peuvent être un micro ou le téléphone.
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