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Même éteinte, la caméra de Nest vous espionne-t-elle ? 

Lorsqu’on désactive la caméra de surveillance Nest Cam, celle-ci continue de consommer beaucoup d’électricité. Mais Nest assure que l’appareil stoppe toute captation visuelle.

Surprise dans le labo d’ABI Research. Ce cabinet spécialisé dans les analyses de marché a récemment décortiqué la caméra de surveillance de la société Nest, filiale d’Alphabet. Il a été étonné de constater que la consommation électrique de cet appareil, baptisé Nest Cam, ne diminuait que faiblement lorsque l’appareil est arrêté, l’intensité du courant passant de 370 mA à 340 mA.

Pourtant, la LED qui indique son état de marche est bien éteinte. « Normalement, un arrêt ou une mise en veille devrait diviser la consommation du courant par 10 ou par 100. Ce qui signifie que, même lorsque le consommateur pense avoir bien éteint l’appareil, celui-ci continue de fonctionner, ce qui pourrait potentiellement générer un énorme problème de confidentialité », explique Jim Mielke, vice-président chez ABI Research dans un communiqué, avant d’ajouter : « Il apparaît que la Nest Cam fonctionne en permanence ».

Toute transmission vidéo est stoppée

Cette révélation un brin scandaleuse a généré une vague de paranoïa chez les utilisateurs. Tel Big Brother, l’œil de Nest continuerait-il à observer leur intérieur en toute discrétion ? Faux, vient de répondre le fabricant. « Quand Nest Cam est désactivée depuis l’interface utilisateur, elle n’est pas complètement mise hors tension, car elle doit pouvoir être rallumée à n’importe quel moment. Ceci étant dit, quand Nest Cam est désactivée, elle stoppe toute transmission vidéo dans le cloud, ce qui qui signifie qu’elle n’observe plus l’environnement », peut-on lire dans un communiqué.

En somme, l’œil continue de fonctionner, mais il n’est plus connecté au cerveau. En effet, cette caméra a ceci de particulier qu’elle ne stocke aucune donnée vidéo en local : le flux est directement envoyé de manière chiffrée vers les serveurs de Nest pour le rendre disponible en temps réel sur les appareils mobiles de l’utilisateur.

L’alerte angoissante d’ABI Research tombe, du coup, un peu à l’eau. Ses experts auraient d’ailleurs pu s’en rendre compte eux-mêmes en complétant leur analyse électrique par une analyse des flux réseau. Ce qui n’est pas très compliqué à faire.

Sources:

ABI Research, The Register

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Gilbert KALLENBORN