Comment éviter le piratage numérique ?
Medialive pense avoir trouvé la solution. Les ingénieurs de cette jeune pousse créée en juin 2000, et labellisée ‘ société innovante FCPI ‘ par l’Anvar (Agence nationale de
valorisation de la recherche) en 2003 sont partis de deux constats forts.D’un côté, les technologies de cryptage ne permettent plus de lutter efficacement contre le piratage. Et de l’autre, Internet ayant été conçu autour de l’échange d’information, les réseaux peer-to-peer sont là, et
pour longtemps encore. Résultat, rien ne sert d’avoir peur de la sacro-sainte révolution numérique, mieux vaut chercher à en prendre le contrôle.Pour y parvenir, Medialive a développé une technologie de brouillage progressif des contenus. Contrairement à d’autres solutions comme le watermarking, ici, aucun ajout d’un quelconque algorithme de marquage, bien
au contraire…Prenons l’exemple d’un internaute qui souhaiterait louer un film en ligne. Après l’avoir récupéré, à l’inverse des solutions classiques, il n’aura dans un premier temps accès qu’à 99 % de l’?”uvre originale. Une infime
partie (1 %) est retirée du film, ce qui suffit à en limiter l’usage : après quelques secondes de lecture, l’image se brouille. Pour continuer la séance, l’internaute devra régler les droits de location. En pratique, un petit logiciel
préalablement intégré au player du film contactera un serveur pour récupérer les données manquantes.
Sonneries pour mobiles et images fixes
Un système bien adapté au marché (encore embryonnaire, mais prometteur sur le Web) de la vidéo à la demande, mais aussi à la diffusion sécurisée de tout autre contenu numérique : sonneries polyphoniques, images ou vidéo clips.
‘ Nous sommes en phase de test grandeur nature avec des opérateurs de téléphonie mobile, explique Didier Lesteven, directeur général de Medialive. Par ailleurs, nous travaillons également à un projet de
sécurisation de toutes les normes JPEG avec la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) ‘.Cette dernière initiative semble très importante aux yeux de Claude Rollin, du département Image fixe de la SACD. Les auteurs éprouvant bien souvent d’énormes difficultés à prendre conscience des enjeux de la révolution numérique.
‘ Je rencontre encore des photographes qui se pensent protégés, sous prétexte qu’ils possèdent les négatifs de leurs travaux. Mais aujourd’hui cela ne suffit plus à contrôler la diffusion d’une ?”uvre, loin s’en
faut! ‘, commente Claude Rollin.La technologie de Medialive, dont le calendrier de commercialisation n’est pas encore précisé, est compatible avec tous les formats de compression standard (MPEG-2, MPEG-4, H264, JPEG, AC3, MP3…) ainsi qu’avec les principaux
canaux de diffusion (DVD, satellite, Internet, ADSL, Mobile, DTT…).
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