Depuis ce matin, la rumeur du dépôt de bilan de Médiabarre court, sans confirmation de la part de la société. Contacté par 01net., son PDG Hubert Janvier reste injoignable. Quant aux autres responsables de la société, ils se refusent pour l’instant à tout commentaire.Créée fin 1999, Mediabarre a basé son business model sur la rémunération des internautes au prorata du nombre de bandeaux de publicités vus pendant qu’ils surfent sur Internet. L’internaute s’inscrit sur le site, télécharge un logiciel qui compte les publicités consultées, et reçoit un chèque tous les mois (chaque bannière publicitaire rapporte 5 centimes). Autrement dit, Mediabarre paye des consommateurs pour regarder des publicités que lui ont confiées des annonceurs.En août dernier, la start-up annonçait dans son dernier communiqué qu’elle disposait de plus de 200 000 utilisateurs. Mais la crise de la publicité sur Internet l’a vraisemblablement touchée de plein fouet : au deuxième trimestre 2000, la start-up a versé 600 chèques pour des montants compris entre 100 et 3 300 francs, soit une dépense totale de 110 000 francs. Sur la même période, la société aurait réalisé 50 000 francs de chiffre d’affaires.
” La concurrence apporte un équilibre important “
” Si nous avions continué sur le même modèle que Médiabarre, je pense que nous aurions de sérieux problèmes aujourd’hui “, estime Hamida Benmoulay, directeur de la communication d’un concurrent direct, Winbe.Depuis octobre dernier, Winbe a élargi son business model en développant des partenariats et des offres promotionnelles : “Grâce aux partenariats, nous pouvons rémunérer les internautes de façon bien plus convainquante et donc les fidéliser d’avantage”, assure Hamida Benmoulay. Winbe a réalisé un chiffre d’affaires de 10 millions de francs en 2000.Mais Hamida Benmoulay ne se réjouit pas pour autant d’une possible disparition de Médiabarre car, dit-il, ” la concurrence apporte un équilibre important “.Particulièrement dans un secteur où les acteurs disparaissent les uns après les autres.
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