« Notre différence, c’est que nous respectons le soldat ». Si on ne comprend pas trop ce que cela veut dire, mis à part que le patriotisme américain est de rigueur, c’est en tout cas le message qu’on retiendra de la présentation de Medal of Honor. Une phrase qu’on nous avait déjà servie quand on avait demandé à Richard Farrelly ce qui faisait la différence entre Medal of Honor, nouvelle génération, et Call of Duty Moder Warfare.
La chair à canon
Après avoir eu droit à une démonstration des talents des Tier 1 Operator, le « scalpel » de l’armée américaine, son élite, nous avons eu droit pour ce deuxième contact à une démonstration du talent des rangers. Le contexte : une troupe de rangers est méchamment clouée au sol par un nid de mitrailleuses.
Des blessés, de la bidoche un peu partout, ce n’est pas la fête. Six hommes se portent volontaires pour monter à l’assaut de ce nid d’aigle et le nettoyer. Arrivée aux deux tiers de la mission, là où notre démonstration a commencé, ne reste plus que quatre soldats.
Que la lumière soit
Les premières remarques sont visuelles évidemment. L’impression générale est plutôt bonne, les décors bien que sommaires, on est dans les montagnes afghanes, sont bien rendus, la profondeur de champ plaisante même quand les personnages n’étaient appelés qu’à avancer dans une sorte de « couloir » montagneux.
Les effets de lumière sont très agréables, la luminosité propre aux montagnes extrêmement bien reproduite. Le soleil éblouit le joueur, l’empêchant de viser aisément en contre-jour. Certaines textures étaient toutefois légèrement en deçà de ce qu’on peut espérer d’une PS3 (la plate-forme qui servait à la démonstration) et d’un jeu qui sortira à l’automne 2010.
Justement, il y a encore un peu de temps avant d’avoir une version finale. Côté son, en revanche, rien à redire, du silence impressionnant aux explosions, tout est fait pour en mettre plein les oreilles, se plonger dans l’ambiance. Ça semble bien fonctionner.
L’esprit d’escouade
Au niveau du gameplay, cette présentation a répondu à l’une de nos questions. Oui, on sent et on voit la différence entre les soldats Tier 1 et les rangers.
Là où les premiers parlent tout bas dans leur micro ou par signes, les seconds s’interpellent à haute voix. Le chef d’escouade enjoignant ses troupes à vérifier leurs armes, la quantité de munitions, félicitant un élément pour un tir de couverture… Difficile de juger de l’IA des personnages non joueurs. D’une part, parce que cela fera certainement partie des derniers points d’ajustement, d’autre part, le démonstrateur connaissait le jeu par cœur et devançait chaque situation d’une rafale ajustée.
Toutefois, on a pu noter que les niveaux sont systématiquement conçus pour permettre au joueur de prendre les unités à revers. Et, si les bâtiments et les murs ne sont pas vraiment destructibles, il est possible de tirer à travers portes et murs légers pour tuer un ennemi qui se mettraient à couvert.
Soldats immortels ?
En parlant de couverture, certaines phases de jeu semblent requérir que le joueur couvre efficacement l’avancée de ses collègues. Une manière intéressante de créer un lien au sein de l’escouade et d’avoir l’impression de ne pas avoir affaire qu’à des bots.
Même si, lors de notre démonstration, ceux-ci ne pouvaient visiblement pas mourir et que le démonstrateur semblait vouloir dire que : « Oui, ils pourraient mourir, mais quand cela servait le scénario. » Pas sûr que cela serve vraiment l’immersion ! A voir, donc.
Notre prochaine entrevue avec Medal of Honor pourrait bien concerner le mode multijoueur. C’est ce qu’a laissé entendre la personne de Treyarch qui nous faisait la démonstration.
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