“Opération vérité”, “grande lessive”. La communication des comptes annuels des groupes français les plus impliqués dans les NTIC laisse un goût amer. Nous aurait-on menti depuis plus d’un an sur le fabuleux destin de nos leaders nationaux frappés de panurgisme ? Non, assurément, d’autant qu’en coulisses, Jean-Marie Messier, Michel Bon, Serge Tchuruk et consorts confiaient volontiers qu’ils n’avaient d’autre choix que de participer à la chevauchée sauvage.Des positions étaient à prendre, avant que d’autres ne s’en emparent. Pis, la presse et le marché ont salué en leur temps ces conquêtes chèrement payées. Les plus timides faisant a contrario l’objet de critiques. Comment s’étonner dès lors des “grandes lessives” et des “opérations vérité”, qui alimentent aujourd’hui les commentaires ?Christian Pierret, ministre délégué à l’Industrie, a beau jeu d’affirmer que l’État, comme “tout actionnaire, pousse toute entreprise à la plus grande rigueur dans la gestion de ses comptes”. Au nom du gouvernement, il a été le premier à se féliciter des dépenses stratégiques de lopérateur public. On attend maintenant un mea culpa.
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