Le nom WorldCom reste à ce jour associé à la
plus grande faillite de l’industrie américaine. Ce gouffre financier devrait pourtant, au moins en France, avoir des conséquences bien plus minimes pour les entreprises, au vu du plan
de réorganisation présenté par le PDG de l’opérateur, Michael Capellas.Un point de vue que ne partageront pas les salariés puisque, rien qu’en Europe, Afrique et Moyen-Orient, 2 000 d’entre eux ont été mis à la porte. Les autres ne travailleront plus pour WorldCom. La société a, en effet, adopté
l’identité de MCI, une de ses anciennes acquisitions, tandis que l’activité pour opérateurs aura dorénavant pour bannière UUnet.‘ Nous allons nous focaliser sur le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et la Scandinavie, sur le reste du continent, nous procéderons avant tout à de la maintenance de
réseaux ‘, précise un porte-parole de MCI, sur sa stratégie de déploiement.
Des contrats fournisseurs renégociés
Pas d’autres changements en vue pour les entreprises européennes. Les coupes effectuées dans le personnel amènent toutefois les analystes du Giga Group à se demander si MCI n’aura pas du mal à répondre aux demandes en services
professionnels des entreprises, en particulier dans le cadre de la migration vers le tout-IP qu’elle promeut. La compagnie, elle, se dit prête.Les grands changements ont surtout eux lieu aux Etats-Unis. ‘ En passant sous la coupe du Chapitre 11 [de la loi américaine sur les faillites, NDLR], nous avons pu renégocier nos contrats
fournisseurs de façon privilégiée, ce qui a été impossible à faire en Europe, où il n’existe pas de telle loi ‘, explique t-on chez MCI. Après plusieurs trimestres mouvementés, l’opérateur n’attend donc plus quune
échéance : la sortie du régime des faillites, qui dépend de procédures judiciaires actuellement en cours.
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