L’ordinateur caméléon reprend du service. Après la grande époque des PC portables aspirés par une station d’accueil pour devenir PC de bureau, voilà celle du PC modulaire.
Antelope Technologies, une société américaine basée dans le Colorado, lance aujourd’hui le Modular Computing Core (MCC). Ce produit est en fait la version
industrielle du Meta Pad, un prototype développé à partir de l’an 2000 par le centre de recherche Watson d’IBM. Antelope Technologies en a acquis la licence en mai 2002.Vu de l’extérieur, la bête ressemble plutôt à un disque dur. Son boîtier en aluminium épais, son poids plume (280 g) et sa taille de guêpe (environ 12 x 7 x 2 cm) ne laissent rien deviner de son
contenu. A l’intérieur se cachent les composants essentiels au fonctionnement d’un ordinateur traditionnel : un processeur
Transmeta Crusoe cadencé à 1 GHz, un disque dur de 10 Go, 256 Mo de Ram, une carte son, une carte vidéo, Windows XP et tout ce qu’il faut pour gérer les entrées et les sorties.
Côté connecteurs, le tour est vite fait, il n’y en à qu’un. Tous les autres sont implantés sur les deux stations d’accueil actuellement disponibles.
Une version wearable computer en préparation
Le MCC peut, dans une première configuration, s’enficher dans un petit boîtier destiné à trôner sur un bureau, un peu à la manière des socles utilisés par les assistants numériques… mais en plus gros. Outre les indispensables
ports clavier, souris et écran (résolution maximale : 1280 x 1024 pixels), la station propose trois ports USB 1.1, un port PC Card Type II, une entrée micro et une sortie casque. L’alimentation est externe et la
carte Ethernet 10/100… optionnelle.Mais le MCC peut également se lover à l’intérieur d’une ardoise électronique dont le boîtier renforcé est équipé d’une poignée souple qui en facilite la tenue. Grande comme la moitié d’une page A4 et épaisse
de 5 cm, elle est dépourvue de clavier, car ici c’est un écran TFT tactile de 6,3 pouces qui sert d’interface utilisateur. Quant à la connectique, elle est la même que sur la station de type PC. Le tout pèse ses 740 g,
batteries au lithium comprises. Par ailleurs, une version wearable computer reliée à un casque de vision et une version ordinateur portable devrait compléter les configurations disponibles.
Un prix dissuasif
Pour passer d’une apparence à l’autre, la man?”uvre est simple, mais nécessite l’arrêt de la machine. Une fois cette dernière installée dans sa nouvelle station d’accueil et rallumée, son système démarre
sur la version adéquate de Windows XP. Deux systèmes sont en effet installés par défaut : Windows XP Professionnal et Windows XP Embedded. Quant à charger d’autres logiciels, il faudra soit passer par le réseau, soit s’équiper
d’un lecteur de CD-ROM USB.Pari risqué, le MCC se positionne sur un marché émergent, pour ne pas dire hésitant. Déjà, en avril 2002, la société américaine
Oqo basée à San Francisco avait lancé son Ultra Personal Computer (UPC), équipé lui aussi d’un processeur Transmeta cadencé à 1 GHz, mais qui ne présentait pas la même
dimension modulaire que le MCC. Plus d’un an après, le succès commercial n’est pas au rendez-vous. Loin sans faut.Antelope Technologies cible aujourd’hui des populations ?”uvrant dans les secteurs du transport, de la maintenance, du monde médical et de la distribution. Le produit se présente sous forme de pack comprenant le MCC, les deux
stations d’accueil, un clavier, une souris, un jeu de batteries, une alimentation externe, une carte Wi-Fi ou GSM et une housse. Le prix de 3 970 dollars (environ 3 470 euros) risque néanmoins d’être dissuasif.Des versions française, italienne et allemande sont néanmoins prévues en janvier 2004, les clients européens pouvant s’adresser à la filiale suisse du constructeur basée à Neuchâtel. Toutes les commandes s’effectuent
via Internet et le service d’assistance téléphonique sera assuré par IBM.
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