01net. : Faut-il craindre d’autres attaques de virus comme celles qui sévissent depuis quelques mois ?Vinnie Gullotto ( ILOVEYOU, qui, au mois de mai 2000, a touché des milliers d’ordinateurs, surtout en entreprises, ces dernières ont renforcé leurs défenses antivirus. Cela crée d’ailleurs un paradoxe : au bureau, les gens sont en sécurité sans avoir à s’occuper de quoi que ce soit. Lorsqu’ils sont sur leur ordinateur à la maison, ils n’ont donc pas conscience qu’ils n’ont pas de protection et qu’il leur en faut une.Faut-il responsabiliser les particuliers ?Les internautes doivent s’informer sur la sécurité. De même qu’on passe un permis de conduire avant d’aller sur les routes, on devrait recevoir un minimum d’enseignement avant de surfer sur le Net.D’après moi, il y a des dizaines de milliers de PC infectés par des virus troyens [programmes qui permettent d’agir à distance sur une machine à l’insu de son utilisateur, NDLR], à travers le monde, sans même que leurs propriétaires le sachent. Les plus exposés sont ceux qui possèdent des connexions par câble ou par ADSL. Ce sont eux qui sont utilisés lors d’attaques de déni de service, comme Code Red.Quel est le but des créateurs de virus ? Détruire Internet ?Ils souhaitent créer quelque chose d’indétectable le plus longtemps possible et qui se propage à grande échelle. La population des créateurs de virus est composée à 80 % de script kiddies, c’est-à-dire de jeunes avec peu de connaissances informatiques, et à 20 % de professionnels de la programmation. Ils s’informent régulièrement sur les nouvelles technologies mais également sur la santé des entreprises. Car, lorsqu’une entreprise va mal, il y a une chance qu’elle sacrifie son budget sécurité.Comment vont évoluer les virus à l’avenir ?Les virus vont devenir beaucoup plus compliqués et dangereux. Il suffit de voir SirCam : c’est un assemblage de codes de plusieurs virus. Pour faire ça, il ne suffit pas davoir acheté VBScript pour les nuls à la librairie du coin. Il faut avoir de bonnes connaissances en programmation.
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