Internet a de la mémoire. Parfois trop au goût de certains. Ainsi l’ancien patron de la fédération internationale de l’automobile (FIA), Max Mosley, a assigné Google France en justice le 4 septembre 2013 pour obtenir le blocage définitif de photos et d’une vidéo, datant d’il y a cinq ans, le montrant dans des ébats sado-masochistes.
Ces clichés étaient parus dans le tabloïd britannique News of the World et avaient sérieusement écorné l’image de Max Mosley. Après avoir remporté son combat juridique contre l’éditeur de magazine papier, il s’attaque maintenant à Google. Son avocate a demandé aux juges du tribunal de grande instance de Paris d’obliger l’entreprise sous peine d’astreintes financières, à non seulement retirer toutes les images incriminées mais aussi à agir pour empêcher à l’avenir la diffusion de ces images via son moteur de recherche. L’ancien dirigeant de la FIA a entamé les mêmes démarches en Allemagne.
Google a déjà fait savoir que les exigences de Max Mosley constituaient « une aberration juridique qui porte atteinte à la liberté fondamentale d’expression et d’information sur Internet ». Le géant informatique a indiqué avoir déjà retiré certains liens et sites de ses moteurs de recherche lorsque les avocats du plaignant en ont fait la demande et précise que son rôle doit s’arrêter là. En aucun cas, Google ne veut être contrainte d’intervenir en amont pour surveiller, filtrer et bloquer tous les documents indésirables. Dans ce dossier, neutralité du web et le droit à l’oubli semble en opposition.
Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 21 octobre prochain.
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