Voici quatre ans, Matthieu Brener a quitté la grisaille parisienne pour le soleil de Dakar. Il y est aujourd’hui chef de sa propre entreprise. L’an dernier, partant du constat que “le potentiel d’internet au Sénégal repose sur le décollage culturel de l’Afrique, qui se fait nettement sentir en Occident”, il décide de s’installer à son compte. C’est ainsi qu’en ce début d’année, paraît la première mouture de Sunugalonline.com. Malgré une infographie améliorable, son site web, qui peut être consulté en anglais ou en français, permet d’acheter des vêtements et des objets artisanaux, de réserver des chambres d’hôtels ou encore de louer des villas.Dans un pays où internet n’en est qu’à ses balbutiements, Matthieu a dû inventer des solutions pour se développer. “Les sites . sn hébergés au Sénégal n’étant pas visités à l’extérieur et souffrant de temps de chargement très longs, j’ai décidé de me faire héberger en France par NC Technologies”, confie-t-il. En outre, l’internet professionnel jouit là-bas d’une popularité mitigée. Plusieurs prestataires peu scrupuleux ont, en effet, vendu des sites à des entreprises qui n’en avaient pas besoin dans le cadre de leurs activités.Face à la difficulté de gagner sa vie au Sénégal, Matthieu a adopté une stratégie commerciale basée sur la visibilité de son site. “Je souhaite multiplier les partenariats avec des sociétés comme Misterclick.com qui m’assure, à elle seule, cinq cents visites par jour.” Quand on sait que, les plus gros sites sénégalais tournent à trois cents consultations quotidiennes, on comprend que Matthieu tente l’aventure d’internet, au rythme des couleurs vives et des tam-tams.
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