Monster.fr est une marque de TMP, le numéro trois mondial des cabinets de recrutement. Son arrivée en France, en mai 1999, s’inscrivait dans une politique d’extension du ” Monster board “, un réseau mondial de sites déjà présent en Europe (Grande-Bretagne, Pays-Bas, Belgique, Allemagne et Irlande), en Asie et aux Etats-Unis.A l’occasion du premier Salon européen du recrutement et des ressources humaines, qui s’est tenu du 29 au 31 mai à Paris, Mats Carduner, directeur général de Monster.fr, fait le point sur la stratégie d’implantation de ce site d’emploi en ligne et sur ses perspectives de développement.
01net. : A votre arrivée, vous étiez présenté comme la simple version française de Monster.com. Qu’en est-il un an plus tard ?Mats Carduner : Monster.fr est arrivé au bon moment. Nous avions au mois d’avril une audience de 4,3 millions de pages vues et quelque 350 000 utilisateurs mensuels. L’implantation est un succès. Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 8,5 millions pour notre premier exercice en 1999, et nous tablons, cette année, sur un chiffre d’affaires de 40 millions de francs.Quel est le profil de l’entreprise qui fait aujourd’hui appel à vos services ? Une grande partie de nos offres provient de grosses structures et de grands cabinets de recrutement comme Mercuri Urval, mais cela tient plutôt à l’évolution et à la composition actuelle du marché. Nous proposons en réalité des offres adaptées (packages) à la taille de nos clients. L’objectif est clair : que vous ayez une ou cent offres disponibles, vous devez pouvoir passer par nous.Comment garantissez-vous le sérieux de votre site ? Il est vrai que des dérives ont été constatées dans le passé, notamment à la période du Minitel, quand l’accès aux services était payant. Aujourd’hui, la situation a sensiblement changé mais il faut pouvoir assurer un service de qualité à l’utilisateur.Y a-t-il aujourd’hui des obstacles particuliers à votre développement sur le marché français ? Sans parler d’obstacles, l’émergence du recrutement sur Internet bouleverse bien des habitudes, à commencer par des métiers solidement implantés sur le secteur de l’emploi comme les chasseurs de têtes et les cabinets de recrutement.Quelle analyse faites-vous aujourd’hui du marché de l’emploi en ligne en France ? Concrètement, nous estimons qu’il s’agit encore d’un marché émergent et il n’est pas impossible que l’on assiste prochainement à une vague de fusions et de concentrations. C’est déjà le cas aux Etats-Unis avec l’union récente de Career Mosaic et de HeadHunter.Comment financez-vous toutes ces opérations ? Monster.fr, tout comme son modèle américain, est une société Internet bénéficiaire depuis près d’un an et demi maintenant. Monster.com prévoit pour cette année un chiffre d’affaires avoisinant les 300 millions de dollars. Contrairement à d’autres acteurs du marché qui sont aujourd’hui entièrement dépendants du capital-risque et des fonds des investisseurs, nous fonctionnons sur nos fonds propres. Ce n’est pas si courant.
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