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Matignon et le haut débit pour tous : fiction ou réalité ?

Pour la Datar, le plan du gouvernement visant à apporter le haut débit pour tous en 2005 ne se limite pas à un simple effet de communication ” politique “. C’est aussi un projet concret et ambitieux.

Selon Jean-Louis Guigou, qui dirige la Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale (Datar), le comité interministériel qui s’est tenu lundi à Limoges et lors duquel Lionel Jospin a annoncé son plan d’aide au développement des réseaux à haut débit en France est le plus important depuis 1997 et l’arrivée de la gauche plurielle au gouvernement.Pour lui, ” c’est sans conteste le plus lourd, et le moins politique [des projets] “, rassurant ainsi ceux qui craignent que ce plan reste lettre morte. Après six mois de négociations, de réunions interministérielles et d’arbitrages du Premier ministre, les résultats, sur le haut débit notamment, sont ” très bons “, confie-t-il.” Nous nous sommes inspirés de l’exemple suédois “, précise-t-il, en faisant référence à la technique d’enroulement de la fibre optique autour des réseaux électriques existants.Concernant l’investissement nécessaire à l’achèvement du plan, la Datar a confirmé l’investissement de la Caisse des dépôts et consignations de 10 milliards de francs de prêts à taux préférentiels auprès des collectivités locales désireuses de créer leur propre réseau.Mais pour que cette annonce soit suivie de faits, ce sera aux collectivités locales de s’engager de leur propre chef dans la construction de réseaux à haut débit. L’Etat leur a donné un moyen, à elles maintenant d’en profiter.

30 milliards d’investissements en estimation basse

Au total, l’effort devrait représenter un minimum de 30 milliards de francs. Mais ce montant reste dans la fourchette basse d’une estimation qui, selon ses responsables, va du simple au double.Si cette somme sur laquelle le gouvernement a choisi de communiquer a pour ambition de motiver les collectivités locales, celles-ci risquent pourtant de déchanter en cas dinflation. Et, au final, de préférer acheter des capacités réseaux aux opérateurs privés et limiter leurs besoins. Aux dépens de la fameuse fracture numérique.

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Frantz Grenier