Martin Bouygues a vertement critiqué le rôle joué par le régulateur des télécoms, l’Arcep, dans l’arrivée de Free sur le marché du mobile.
« Je ne conteste pas l’attribution d’une 4e licence (…) En revanche, les conditions accordées au nouvel opérateur pour entrer sur le marché et se développer ont été catastrophiques », a assuré le PDG du groupe, intervenant devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, le mardi 1er juillet 2014.
« Le bilan aujourd’hui est lourd. Aucun bilan chiffré précis et exhaustif n’existe. J’estime pour ma part que sur la totalité de la filière télécoms, ce sont probablement environ 50.000 emplois qui ont été détruits“, a-t-il poursuivi.
« Nous avons tenté dans un premier temps de parler avec l’Arcep pour montrer que la régulation devait aussi se préoccuper d’équilibrer le marché pour éviter qu’il ne s’autodétruise », a expliqué Martin Bouygues. Mais, a-t-il accusé, « nous avons eu en face de nous un régulateur surtout préoccupé de démontrer qu’il avait toujours raison dans ses choix, et que c’était cela le plus important ».
Bouygues Telecom ne se mariera pas avec SFR ni avec Orange
Pour le patron de Bouygues, « tout ça est profondément choquant, je pense que le système de régulation tel qu’il fonctionne aujourd’hui n’est plus acceptable en l’état ».
Après avoir échoué à se marier avec SFR pour créer le deuxième opérateur français, Bouygues Telecom, malmené par la concurrence de Free Mobile, a décidé de poursuivre son activité seul en réduisant la voilure en terme d’emplois. Un plan de “transformation” prévoit la suppression de plus de 1500 postes.
Orange vient par ailleurs de renoncer officiellement à poursuivre les négociations en vue d’un rapprochement avec Bouygues Telecom.
Retrouvez l’intégralité de notre dossier : “Quel avenir pour Bouygues Telecom ?“
Lire aussi :
– Orange ne rachètera pas Bouygues Telecom (publié le 2 juillet 2014)
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