Si votre canapé ne trouve pas acquéreur ou, à l’inverse, que vous n’arrivez pas à dénicher la poussette d’occasion qui vous fait tant défaut, tentez dorénavant votre chance sur Facebook. Le géant des réseaux sociaux lance aujourd’hui son Marketplace en France (ainsi que dans seize autres pays européens), une toute nouvelle plate-forme gratuite de petites annonces, accessibles aux utilisateurs du réseau social mais uniquement sur les applis iOS et Android.
Les mises à jour sont en cours de déploiement, donc ne vous précipitez pas tout de suite sur votre smartphone ou votre tablette, il y a de fortes chances que rien n’ait encore changé.
Une interface simple et épurée
Pour assurer le succès de la plate-forme, le réseau social a créé une interface très simple d’accès. Pour savoir ce qui se vend autour de chez vous ou dans une région donnée, c’est très simple. Une fois la mise à jour contenant Marketplace installée sur votre smartphone ou tablette, il suffit de cliquer sur l’icône représentant un auvent de magasin.
La plate-forme s’ouvre alors sur des photos d’objets donnant accès à diverses informations comme le prix, la description de l’objet, le nom et la localisation du vendeur. On peut aussi taper le nom d’un produit dans la zone de recherche ou naviguer dans une liste de catégories comme électronique, maison et jardin, vêtements…
Lorsque vous repérez une annonce qui vous intéresse, le contact se fait avec le vendeur via Messenger. Mais attention, le réseau social ne s’occupe ni du paiement ni de la livraison. Autre précision utile, il ne prend aucune commission.
Facebook précise que l’intérêt de sa plate-forme réside aussi dans le fait que l’on peut vérifier le profil des vendeurs, savoir depuis combien de temps ils sont sur le réseau social et si l’on a éventuellement des amis en commun. Mais il ne dit pas si un système sera mis en place pour évaluer la satisfaction des acheteurs. Cependant, dans les pages d’aide, Facebook fait référence à un badge « Très réactif », à l’image de celui qui existe déjà sur les pages.
Quant au dépôt d’une annonce, c’est tout aussi simple. Il suffit de prendre une photo de l’objet à vendre, d’entrer une description et son prix, puis d’indiquer son nom et sa localisation avant de cliquer sur publier.
S’appuyer sur la communauté
En France, Marketplace se positionne en concurrent direct du Bon Coin, l’un des 10 sites les plus consultés tous les mois par les Français (selon les chiffres de Médiamétrie).
Dans les pays où Marketplace est d’ores et déjà actif, la plate-forme attire 550 millions de visiteurs mensuels, précise l’agence de presse Reuters, soit environ un utilisateur de Facebook sur quatre dans le monde (plus de deux milliards recensés).
Aux Etats-Unis, rien qu’au mois de mai dernier, plus de 18 millions d’annonces de vente de produits y ont été publiées. Un chiffre en constante augmentation, ajoute Facebook. A titre de comparaison, Le Bon Coin revendique 28 millions d’annonces actuellement en ligne.
Un premier essai il y a dix ans
Ce n’est pas la première incursion du réseau social dans la vente en ligne, mais les précédents essais n’avaient pas vraiment été couronnés de succès. En 2007, le réseau social de Zuckerberg avait lancé un service similaire, déjà baptisé Marketplace, qui n’avait pas séduit les internautes. Peut-être était-ce trop tôt. Puis en 2012, il inaugurait une boutique cadeaux, fermée deux ans plus tard. Aujourd’hui, Facebook dispose d’espaces Boutiques et de Groupes de vente de produits auxquels vient s’ajouter le Marketplace.
Selon Reuters, l’action du groupe norvégien Schibsted, qui détient Le Bon Coin, a marqué un fort recul à la bourse d’Oslo à l’annonce du lancement de Marketplace en Europe. Toutefois, son directeur financier, Trond Berger, ne se montre pas inquiet. « Il s’agit d’un développement attendu, cela ne changera rien à notre stratégie, a-t-il déclaré. Le Marketplace de Facebook a eu peu d’impact sur les marchés où il a déjà été lancé. »
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