” Toute start-up telle que la nôtre est condamnée à fonctionner. “ Si elles sont souvent promises à une forte croissance ?” du moins, dans les premiers temps ?”, les jeunes entreprises qui germent sur le Net sont également très sensibles aux premiers revers.Ainsi, Jean-Jacques Bresson, PDG de Marketo, place de marché interentreprises sur Internet destinée aux PME-PMI, s’organise en prévision d’une croissance forte. Son obsession, deux mois après le lancement officiel de son site : générer des liquidités. Autrement dit, entrer rapidement dans une logique de rentabilité.Le but à atteindre s’exprime simplement : il faut réunir une masse critique d’acheteurs et de fournisseurs ?” soit plusieurs milliers de chaque côté. L’équilibre est prévu pour l’horizon 2001-2002 en France.Une fois le départ pris, reste à négocier au mieux les virages initiaux. “La première difficulté, estime Jean-Jacques Bresson, c’est de s’implanter à l’international rapidement.”Sans perdre de vue la nécessaire croissance hexagonale. L’extension sera surtout européenne. Pour l’assurer, Marketo prévoit d’ailleurs d’engager une personne spécifiquement responsable de l’implantation à l’étranger.La deuxième difficulté consiste à recruter sans se tromper. Avec le souci premier d’éviter les caractères difficiles, quitte à laisser filer un profil pointu. La start-up prévoit de passer, dans l’année, de dix-huit personnes à cinquante, en renforçant en priorité les pôles partenariats et contenu.
La cooptation est préférée. L’externalisation bannie…
” Il faut déléguer le plus vite possible “, conseille Jean-Jacques Bresson. Chaque pôle de compétence ?” partenariats, contenu, relation clientèle et technique ?” exprime désormais lui-même ses exigences, voire recrute en direct. La cooptation est préférée. L’externalisation bannie… Sauf en cas de difficulté majeure à trouver un profil précis.Mais une start-up n’en est pas moins une PME. Fragile, elle ne peut stopper son activité une fois lancée, et doit maintenir un niveau de satisfaction client constant. Sur Internet, cela passe par une qualité de service sans faille. Là intervient le pôle technique, soit trois informaticiens en charge du développement du site.Leur credo tient en un mot : surdimensionner. D’abord au niveau logiciel, avec l’emploi de One-to-One Enterprise de Broadvision, destiné à la création des fichiers fournisseurs et acheteurs, à leur mise en adéquation, puis à leur suivi personnalisé.Ensuite au niveau matériel, avec trois serveurs Netfinity 5000 d’IBM, chacun doté d’un processeur de type Pentium III cadencé à 500 GHz et de 1 Go de mémoire vive (RAM). “Une telle combinaison nous permettra de recueillir des centaines, voire des milliers d’appels d’offres en parallèle sans problèmes “, assure Jean-Jacques Bresson. Elle permettra en tout cas à Marketo de ” fonctionner ” techniquement.
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