Lancé il y a tout juste un an, Marketo. com a pour rôle de trouver des fournisseurs à des appels d’offres en provenance de ses entreprises clientes. Dès sa création, ses dirigeants s’étaient fixé pour objectif d’atteindre une rentabilité… immédiate. Pour eux, le marché français était une affaire réglée et ils se voyaient déjà à l’international. Mais, un an plus tard, le discours n’est plus le même : “Nous n’annonçons pas de chiffre d’affaires pour 2000, explique Jean-Jacques Bresson, président. Tous les analystes qui avaient prédit une adhésion rapide et massive des entreprises françaises à internet se sont trompés. Dans le contexte français, les PME utilisent internet pour envoyer des messages électroniques mais pas pour réaliser des affaires.”Selon les responsables de Marketo. com, passer à internet exige de la part des PME un changement trop rapide de comportement : elles n’ont pas le personnel adapté à la gestion des appels d’offres en ligne et ne sont pas prêtes à se débarrasser de leurs fournisseurs traditionnels. “Notre idée était d’offrir nos services gratuitement pendant neuf mois. Ainsi, ce n’est que depuis la fin du mois de décembre 2000 que nous avons commencé à être payés.” Les responsables de Marketo. com déclarent recevoir entre deux cents et trois cents appels par mois. Mais, ils refusent de rendre publique une estimation de leur chiffre daffaires pour fin 2001. .
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