Plus un jour ne passe sans un nouveau scandale Facebook. Dans le cadre d’une enquête du régulateur américain à l’encontre du réseau social, plusieurs e-mails « inquiétants » laisseraient penser que Mark Zuckerberg était au courant des pratiques contestées du groupe au sujet des données personnelles de ses utilisateurs.
C’est ce que rapporte le Wall Street Journal, mercredi 12 juin, citant des sources proches du dossier. Il est précisé que les journalistes n’ont pas eu directement accès aux e-mails -qui sont examinés par la Federal Trade Commission (FTC), le gendarme américain du commerce.
Une connexion potentielle
Selon le journal américain, ces échanges « semblent montrer la connexion du directeur général Mark Zuckerberg à des pratiques potentiellement problématiques au sein de l’entreprise en ce qui concerne les données personnelles ».
Les échanges, datant de 2012, révéleraient que Facebook n’aurait pas tenu ses engagements dans l’accord pourtant conclu la même année avec la FTC. La société s’était engagée auprès du régulateur américain à renforcer la confidentialité des données personnelles de ses utilisateurs et à exiger leur consentement avant tout partage desdites informations à un tiers.
Or, c’est précisément ce que reproche la commission américaine dans l’affaire Cambridge Analytica. Facebook aurait illégalement partagé des informations personnelles de 87 millions d’utilisateurs avec le cabinet britannique de conseil auprès des responsables politiques.
Ces e-mails pourraient avoir l’effet d’une bombe alors qu’en avril 2018, devant la justice américaine, Mark Zuckerberg regrettait une « grave erreur ». C’est pourquoi le journal américain reste prudent, conjuguant tous les verbes au conditionnel. L’article suggère tout de même que ces révélations pourraient être la cause l’empressement de Facebook à trouver un accord avec la FTC.
« Nous avons pleinement coopérer »
De son côté, Facebook a répondu par le biais d’un e-mail (plus consensuel, celui-là) :
« Nous avons pleinement coopéré à l’enquête de la FTC en datant et fournissant des dizaines de milliers de documents, e-mails et fichiers. Nous continuons à travailler avec eux », a écrit un porte-parole de la société. Avant de compléter après la publication de l’article : « En aucun cas ni Mark Zuckerberg ni aucun employé n’a enfreint de manière volontaire les obligations du groupe imposées par la FTC et aucun mail ne prouve cela ».
Pour montrer sa bonne foi, Facebook avait récemment assuré se préparer à verser jusqu’à 5 milliards de dollars pour parvenir à un accord avec les autorités américaines. Reste donc à attendre les conclusions de l’enquête fédérale pour déterminer si Mark Zuckerberg savait.
Source : Wall Street Journal
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