Interrogé par CNBC, Mark Zuckerberg estime que le metaverse va permettre à Meta d’engranger d’importants bénéfices à l’avenir. Le milliardaire assure que les univers numériques en réalité virtuelle ou augmentée représenteront une importante partie des activités de Meta au cours de la seconde moitié de la décennie. C’est pourquoi le groupe Facebook s’est rebaptisé Meta l’an dernier.
D’ici 2030, le PDG de Meta s’attend à trouver environ « un milliard de personnes dans le metaverse ». Plusieurs études abondent dans le même sens que Mark Zuckerberg. D’après un rapport de Gartner, une société de conseil et de recherche, 25 % des individus passeront au moins une heure par jour dans le metaverse dès 2026.
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Le metaverse, le relais de croissance de Meta
Au sein du metaverse, les internautes seront invités à dépenser de l’argent. Le fondateur de Facebook prévoit que les utilisateurs achèteront « des biens numériques, du contenu numérique ou différentes choses pour s’exprimer ». Selon lui, il pourrait par exemple s’agir « de vêtements pour leur avatar ou de différents biens numériques pour leur maison virtuelle » ou des objets de décoration pour « leur salle de conférence virtuelle ». Meta a d’ailleurs ouvert une boutique de vêtements virtuels destinés aux avatars.
Pour payer et stocker ces éléments numériques, les internautes devront se tourner vers Meta Pay, l’évolution logique de Facebook Pay. La solution de paiement mobile va progressivement évoluer pour devenir le portefeuille numérique incontournable du metaverse. Ce portefeuille permettra à la fois de stocker des devises numériques et des tokens non fongibles (NFT). Pour engranger des bénéfices, Meta a l’intention d’exiger une commission de 47,5 % sur chaque vente d’un bien numérique sur sa plate-forme. Cette commission concerne surtout les créateurs de contenu, l’élément central de l’économie du metaverse.
Mark Zuckerberg semble convaincu que le metaverse finira tôt ou tard par relancer la croissance de son entreprise, qui s’est graduellement contractée. Lors du dernier trimestre, Meta a annoncé un bénéfice net en recul de 7,5 % par rapport à la même période en 2021. Malgré une progression annuelle de 7 %, le chiffre d’affaires de la firme préoccupe les investisseurs. Pire, Facebook a perdu des utilisateurs pour la première fois lors du dernier trimestre de 2021.
C’est pourquoi Meta a investi des sommes colossales dans le metaverse, qui est considéré comme un relais de croissance. Mais, malgré l’enthousiasme affiché par Zuckerberg, l’entreprise a été contrainte de réduire ses dépenses en la matière. Largement déficitaire, Reality Labs, la division consacrée à la réalité virtuelle et augmentée, a ainsi annulé plusieurs projets ces dernières semaines. Le projet de montre connectée de Meta, avec deux caméras intégrées, a notamment été abandonné.
« Il faudra un certain temps pour atteindre une échelle de plusieurs centaines de millions, voire des milliards de personnes dans le metaverse, juste parce que les choses prennent un certain temps pour y arriver », admet Zuckerberg. Il y a quelques mois, l’entrepreneur avait déjà prévenu les actionnaires : la division Reality Labs ne génèrera pas de bénéfices avec ses produits avant 2030.
La solution à court terme de Meta : copier TikTok
Pour redresser la barre dans un avenir plus proche, Meta compte miser sur l’intelligence artificielle. Le géant de la Silicon Valley prévoit de copier l’algorithme de recommandation de contenus qui a fait le succès de TikTok, le réseau social préféré des 18-25 ans.
Meta a d’ailleurs annoncé son intention de revoir de fond en comble le fil d’actualités de Facebook en se basant sur l’interface de TikTok. Comme l’explique Mark Zuckerberg, le réseau social va progressivement abandonner le système dans lequel « la plupart du contenu que vous voyez sur Facebook et Instagram ». Désormais, « de plus en plus de ce contenu proviendra simplement des recommandations de l’IA ». Ce changement de fond va-t-il permettre à Facebook d’échapper à la désuétude en attendant l’essor du metaverse ?
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Source : CNBC
