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Mark Zuckerberg, à la tête de Facebook, Instagram et WhatsApp, a les mains libres pour continuer à investir dans l’IA générative

Malgré des dépenses faramineuses, Meta, le groupe qui réunit Facebook, WhatsApp et WhatsApp, a vu ses recettes s’envoler : ses résultats financiers, qui ont rassuré les investisseurs, devraient lui permettre de continuer à investir massivement dans l’IA générative.

Tous les voyants sont au vert pour Meta, la maison mère d’Instagram, de WhatsApp et de Facebook. Mercredi 31 juillet, le groupe de Mark Zuckerberg a présenté d’excellents résultats financiers du deuxième trimestre, qui devraient lui permettre de continuer à investir massivement dans l’IA générative. Le géant de la publicité ciblée, deuxième groupe mondial, a présenté des ventes en hausse de 22 % et un bénéfice net qui augmente de 73 % sur un an, pour atteindre les 13,5 milliards de dollars. La société de Menlo Park s’attend à un chiffre d’affaires de 38,5 à 41 milliards de dollars pour le trimestre en cours. Et ce n’est pas tout : l’entreprise compte désormais près de 3,27 milliards d’utilisateurs quotidiens de ses plateformes, soit une augmentation de 7 % par rapport à l’année précédente.

Autant de bons points qui devraient lui permettre de continuer à investir massivement dans l’IA. Depuis des mois, la société californienne affiche des niveaux de dépenses abyssaux qui ont, un temps, inquiété les investisseurs. Ce deuxième trimestre, le groupe a par exemple dépensé 8,5 milliards de dollars pour l’infrastructure informatique de l’IA et le métavers, soit une augmentation de 33,4 % par rapport à l’année précédente.

Et ses investissements devraient se poursuivre, car « la puissance de calcul nécessaire pour entraîner Llama 4 (son futur modèle de langage, NDLR) sera sans doute dix fois plus élevée que ce que nous avons utilisé pour entraîner Llama 3, et les modèles futurs seront encore plus grands », a expliqué Mark Zuckerberg pendant la conférence téléphonique avec des analystes. « C’est difficile de prévoir ce qu’il va se passer dans plusieurs générations de modèles. Mais actuellement, je préfère prendre le risque de construire davantage de capacité avant l’heure plutôt que trop tard », a ajouté le fondateur de Facebook.

Et pour rassurer les investisseurs, Mark Zuckerberg a, en plus de ses bons résultats, expliqué que les dépenses réalisées dans l’IA avaient déjà des effets plus que positifs sur ses clients.

Bientôt des contenus créatifs personnalisés proposés par Meta ?

L’IA générative pourrait permettre aux annonceurs de mieux cibler leurs contenus publicitaires, a expliqué le PDG du groupe. Cette technologie « améliore la qualité des recommandations et favorise l’engagement », a-t-il soutenu. Et « avec le temps, j’aimerais que nous élaborions un seul système de recommandations pour tous les contenus ».

Concrètement, l’IA devrait permettre aux annonceurs de diffuser des publicités et des vidéos plus pertinentes. « Au début, (ces derniers) venaient nous voir avec une certaine audience en tête – un groupe d’âge, une géographie et des intérêts. Au fil du temps, nos systèmes publicitaires sont devenus capables de prédire qui serait intéressé, mieux que les publicitaires eux-mêmes ».

D’ailleurs, l’IA pourrait bientôt se charger de créer des contenus publicitaires. « Nous serons capables de les personnaliser en fonction de qui regarde la publicité. Un jour, les annonceurs nous donneront un objectif et un budget, et nous ferons tout le reste pour eux », a assuré Mark Zuckerberg.

Meta AI, l’assistant le plus utilisé d’ici la fin de l’année ?

Le PDG est aussi revenu sur Meta AI. Le chatbot du groupe, lancé en avril dernier, serait déjà « bien parti pour être l’assistant d’IA le plus utilisé d’ici la fin de l’année ». AI Studio, présenté cette semaine, a également été mis en avant. La plateforme pourra être utilisée par les créateurs de contenus comme des assistants qui pourront répondre aux questions et créer des contenus. Enfin, Mark Zuckerberg a défendu son choix de l’open source sur lequel repose Llama 3.1 – bien que Llama ne soit que partiellement ouvert, selon des chercheurs. L’open source « permettra des innovations qui amélioreront toutes nos vies plus vite, et créera davantage de prospérité pour tous », a-t-il avancé.

Le temps où le groupe était critiqué pour miser sur le métavers, un monde virtuel qui nécessitait d’immenses investissements sans le moindre signe de début de rentabilité, semble donc pour l’instant révolu. Et le message a été reçu 5 sur 5 par le marché : après la publication des résultats, les analystes s’attendent à voir les actions du groupe en hausse.

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Source : Conférence téléphonique de Meta avec les analystes du 31 juillet 2024