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Marier la technique et le business

Le cabinet de conseil PA Consulting Group rappelait récemment les résultats d’une enquête qui fait mal : on y apprend, en effet, que 92 % des…

Le cabinet de conseil PA Consulting Group rappelait récemment les résultats d’une enquête qui fait mal : on y apprend, en effet, que 92 % des entreprises européennes interrogées déclarent ne pas avoir retiré les bénéfices escomptés de leurs investissements PGI (progiciel de gestion intégré, ou ERP en anglais pour Enterprise Resource Planning).Pire, l’ardoise finale dépasse largement le budget : + 178 % ! Quant aux délais, ils sont carrément deux fois plus longs que prévu. N’oublions pas qu’on parle là d’opérations pesant de 4,5 à 9 millions d’euros. Et, pour finir de brosser ce tableau sombre, la totalité des fonctionnalités attendues n’est pas toujours au rendez-vous.A l’époque où ces résultats sont sortis (il y a deux ans), on avait surtout incriminé les éditeurs, qui, depuis, ont fait des efforts. Aujourd’hui, chez les consultants, le discours apparaît plus nuancé : PA Consulting rappelle notamment que seules 20 % des entreprises qui installent un PGI ont un vrai tableau de bord, avec des indicateurs de performances permettant de quantifier le retour sur investissement.C’est peut-être aussi là que le bât blesse. L’une des missions prioritaires des DSI aujourd’hui est, en effet, de mettre en cohérence les indicateurs techniques traditionnels de l’informatique avec les indicateurs opérationnels des directions fonctionnelles et les objectifs stratégiques des directions générales. Ce travail exige une véritable collaboration transversale.Et il n’est pas sûr que la majorité des entreprises françaises ait accompli cette mini-révolution. La mise en place de ce lien opérationnel entre business et informatique est d’ailleurs, selon le cabinet Gartner, l’objectif prioritaire que se fixent les DSI américains.Il ne faudrait pas que les Européens prennent du retard dans ce nouveau type d’organisation. Mais ce ne sera pas facile, car, selon les résultats de l’enquête CSC publiée la semaine dernière par 01, ils sont davantage en butte aux impératifs de réduction des coûts que leurs collègues américains.

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Luc Fayard, directeur de la rédaction