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J’étais convaincu que les seuls sites féminins qui avaient leurs chances devaient reposer sur l’alliance d’une marque forte et d’un savoir-faire multimédia “, explique Laurent Ramis, directeur général du site MarieClaire.fr.Fort de cette idée, Laurent Ramis a rejoint les équipes de MarieClaire.fr début mars pour ” développer la rentabilité à moyen terme du site ” qui a vu le jour quelques semaines plus tard. Aujourd’hui, un article en ligne informe les internautes que le site sera bientôt suspendu, sans autre explication.
Des contenus spécifiques
Malgré son nom, le site n’avait aucun rapport éditorial avec le groupe Marie Claire. Ce dernier a cédé à la société Loftus Multimédia, dirigée par le neveu de la présidente du groupe Marie Claire, les droits d’exploitation du nom sur Internet. Les articles des titres du groupe n’ont donc jamais pris le chemin d’une diffusion Web.Pour expliquer ce choix, Laurent Ramis évoque le problème des droits d’auteur des journalistes du groupe qui n’a ” toujours pas été résolu “. Il insiste également sur le fait qu’il souhaitait proposer ” du contenu adapté au média “. Mais le contenu coûte cher.
Un financement inadapté
Le groupe Marie Claire finançait la totalité du site à raison de 300 000 francs par mois alloués à Loftus. Pour Laurent Ramis, ce budget permettait de couvrir la production des journalistes Web, mais ne laissait aucune marge de man?”uvre pour le développement du site.” L’équipe éditoriale était composée de deux personnes fixes et d’une vingtaine de pigistes. Pour assurer un développement rentable du site, il aurait fallu injecter de 100 000 à 150 000 francs supplémentaires par mois. Marie Claire a estimé que ce n’était pas une priorité et a préféré abandonner le Web “, considère-t-il.Amer, il estime que la direction générale n’a ” pas compris les intérêts stratégiques d’Internet “. La direction chercherait pourtant des pistes de rapprochement avec de grands portails français. De son côté, Loftus ne devrait pas déposer le bilan.
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