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Marie-Eve Schauber (Mangoosta): “Nous visons uniquement le marché ADSL grand public”

Créée discrétement il y a moins de 6 moins, la start-up Mangoosta se pose comme opérateur alternatif à France Télécom dans le domaine de l’ADSL.

Avant même l’ouverture aux opérateurs privés du réseau local de France Télécom début 2001, Mangoosta lance une offre compléte ADSL pour 330 francs par mois. Explications de cette offensive éclair avec Marie-Eve Schauber, présidente de Mangoosta, auparavant vice-présidente Europe du Sud de Dell.01net.com : Mangoosta sort brusquement de l’ombre en annonçant une offre ADSL pour le grand public cobrandée avec Yahoo! France. Expliquez-nous qui est derrière cette nouvelle société ?Marie-Eve Schauber : Mangoosta a été créée à l’initiative d’Alain Nicolazzi, le fondateur d’Omnicom : son fonds de placements privé détient d’ailleurs environ 60 % du capital de la société. Le fonds d’investissements Netcréations en détient à peu près 10 % et le reste du capital est réparti entre les fondateurs. Nous disposons en amorçage de 3,5 millions d’euros mais nous comptons suivre le parcours classique de la start-up : une ou plusieurs levées de fonds pour une entrée en Bourse à terme.Pourquoi avoir choisi de cobrander votre offre ADSL ? Le haut débit n’a de sens que par rapport aux contenus. Nous préférons ainsi nous rapprocher de fournisseurs de contenus musicaux, ludiques ou vidéo. C’est pourquoi nous avons déjà signé une offre cobrandée avec Yahoo! France MP3, Gameloft, Cryo, Fluctuat et Paraschool. Si un client veut s’abonner à partir de notre site, nous lui proposons de choisir parmi l’un de nos partenaires.Quels sont vos objectifs de développement ? Nous nous concentrons uniquement sur le DSL et sur le marché français. Car le DSL est un sujet trop local, nous n’aurions pas pu créer de synergies en s’attaquant au même moment à plusieurs pays. Puisque nous avons commencé à nous développer avant le dégroupage, nous serons fins prêts aux débuts de l’année 2001.Qui sont vos concurrents les plus dangereux ? Nous avons un positionnement assez original : par rapport aux autres opérateurs DSL, nous sommes les seuls à viser le marché du particulier et à nous lancer avant le dégroupage. De plus, nous proposons une offre complète, avec l’intégration de l’accès. A part France Télécom, le câble, en terme de cible, représente le concurrent le plus proche. Mais notre modèle économique est bien différent, tout simplement parce que les fils de cuivre existent déjà, et que nous n’avons pas besoin d’installer un nouveau réseau.Pourquoi avoir choisi de s’attaquer au marché des particuliers ? On estime que la France comptera, en 2005, environ 6 millions de lignes DSL. Et nous sommes aujourd’hui en avance. Car nous savons bien que nous sommes les seuls à avoir réservé des modems auprès d’Alcatel et d’ECI, les deux fournisseurs de matériel DSL. Le marché du particulier demande une expertise très forte, une logistique parfaite, car la marge est minime. C’est pourquoi nous comptons dans nos équipes Frédéric Boutissou, ancien directeur commercial de Dell qui était en charge de la vente aux particuliers et aux TPE et, du côté techique, Bernard Durteste, l’un des créateurs de Transpac. Avez vous déjà, en termes d’effectifs, les moyens de vos ambitions ? Nous sommes aujourd’hui 30 salariés. Cependant, nos effectifs réels sont en fait plus importants car nous avons externalisé certains services : 10 personnes issues de nos prestataires techniques travaillent à 100 % pour nous, 30 opérateurs de Téléperformances constituent notre centre d’appels et 60 installateurs d’Aptech sont aujourd’hui prêts à mettre en oeuvre notre offre chez les particuliers ou dans les petites entreprises.

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Laure Deschamps