Passer au contenu

Marie-Christine Levet (Club-Internet) : ‘ Nous lançons une offre à 1024 Kbit/s pour 49,9 euros par mois ‘

A la veille de la fête de l’Internet, le fournisseur d’accès se lance dans une politique de prix agressive. L’occasion de faire le point sur l’activité de Club-Internet.

A la veille de la fête de l’Internet vous vous apprêtez à lancer une nouvelle offre haut débit. De quoi s’agit-il ?Nous lançons une offre très haut débit à 1024 Kbits/s pour 49,9 euros par mois. Cette offre sera disponible dès aujourd’hui à Paris, dans les Hauts-de-Seine et à Lyon ; dès la fin mars à Marseille, Strasbourg, Nice, en
Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne. Nous déploierons notre offre progressivement pour atteindre d’ici la fin de l’année 50 % de la population des internautes. Nous baissons également nos tarifs sur l’ADSL à 512 Kbits/s. Pendant la
fête de l’Internet et jusqu’au 2 mai, tous les nouveaux abonnés bénéficieront d’un forfait à 19,9 euros, pendant deux ou quatre mois selon la durée de leur engagement. Le bas débit n’est pas en reste puisque pour 1 an d’engagement,
quelque soit le forfait, les abonnés paieront 7 euros pendant 1 ou 3 mois. Nous avons décidé de mener une politique de prix agressive car la fête de l’Internet est une période d’acquisition clients.Vous proposez également un panel de services. Sont-il compris dans le forfait ?Pas tous. La hotline, la messagerie sont par exemple inclus dans l’abonnement. Mais nous lançons également de nombreux services à la carte : un antivirus, une assistance juridique et une assurance livraison, un firewall, des
forfaits SMS. Le prix de ces options oscillera entre 0,5 et 3 euros par mois.La refonte du service universel (taxe dont s’acquitte les opérateurs pour utiliser les réseaux de France Télécom) va t-elle permettre une nouvelle diminution des tarifs ?Le service universel représente 10 % du chiffre d’affaires des FAI. Nous espérons que la révision du mode de calcul sera définitivement adoptée. Après, il incombe à chaque acteur de répercuter ou non cette baisse. Mais il faut
savoir qu’en France, les fournisseurs d’accès perdent de l’argent. Ils ne peuvent se permettre d’en perdre davantage sans mettre en danger leur viabilité. Les tarifs ne pourront guère baisser plus.La Poste vient de se positionner comme FAI. Yahoo! serait sur le point de lancer une offre d’accès haut débit. Que pensez-vous de l’arrivée de tous ces nouveaux acteurs ?Pour la concurrence c’est toujours bon. Pour le marché aussi, si l’on veut atteindre l’objectif des 10 millions abonnés haut débit en 2007. Mais le métier de fournisseur d’accès Internet est un métier en soi. Il ne s’improvise
pas. Beaucoup ont essayé et ont échoué. A terme, il y aura une concentration des acteurs au niveau européen. Trois grands noms subsisteront. T-Online [la maison mère de Club-Internet, NDLR] fera partie de ceux là. Le groupe est aujourd’hui
bénéficiaire et va annoncer un EBITDA [résultats bruts d’exploitation, NDLR] positif conforme à ses objectifs de 100 millions d’euros pour l’exercice 2002.T-online est-il acquéreur ? Une rumeur persiste sur le rachat de Tiscali par T-Online.Depuis que je suis arrivée chez Club-Internet il y a un peu plus d’un an, j’entends une nouvelle rumeur tous les mois. Il y aura une concentration du marché à terme. Aujourd’hui certains acteurs sont encore trop valorisés. Il est vrai
que T-Online est bien placé dans cette course à la concentration.T-Online avait annoncé le lancement de sa télévision interactive sur ADSL en Allemagne. Ce service verra t-il le jour en France ?T-Online va lancer son projet lors du CeBIT. Avec ses 2,7 millions d’abonnés ADSL, l’Allemagne constitue un excellent laboratoire. Si le test est concluant, le projet pourrait voir le jour en France. Mais dores et déjà nous
proposons un bouquet de chaînes télévisées ‘ Live Pass ‘ qui sera accessible gratuitement pendant 4 mois, pour les abonnés qui souscriront à un abonnement très haut débit de 2 ans.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Propos recueillis par Hélène Puel