01net. : Dans quels objectifs Bootsworks a-t-il réalisé cette nouvelle levée de fonds ?Marie-Anne Lauferon : Cette levée de fonds nous permettra de réaliser deux objectifs : soutenir notre croissance durant les trois prochaines années et signer des partenariats technologiques.Compte tenu du climat actuel, avez-vous rencontré des difficultés à convaincre les investisseurs ?Non. Le délai des négociations a juste été un peu plus long que prévu. Nous voulions clôturer en juillet, la chute des valeurs technologiques nous a retardé de deux à trois mois. En fait, les investisseurs ont effectué un nettoyage de leurs portefeuilles. Le fait que nous ayons une technologie propre et des clients a emporté la décision.Vous évoquiez des premiers clients, qui sont-ils ? Nous avons deux types de clients en Europe : des entreprises traditionnelles évoluant vers l’Internet et des entreprises du secteur des réseaux ou des dot-com.Quelles techniques utilisez-vous pour accélérer la diffusion des contenus ?Boostweb, notre produit phare, s’installe directement sur les serveurs de production ou sur un serveur frontal. Elle est donc très facile à déployer. Boostweb analyse le type de navigateur utilisé par l’internaute et lui envoie des données ?” pages Web ?” optimisées. En fait, il envoie des données compressées au navigateur et celui-ci les décompresse ensuite en local. Nous utilisons dix niveaux de compression différents en fonction du type de données.La décompression de données doit fortement solliciter le microprocesseur de l’internaute. Votre procédé ralentit donc sa machine ? C’est vrai. Mais, le gain d’optimisation sur la transmission des données obtenu par leur compression compense largement le temps processeur utilisé. Notre technologie optimise la bande passante par deux et les temps de réponse sont réduits de deux à cinq fois.Votre technologie optimise les flux de données sur HTTP. Qu’en est-il des données Flash ou du protocole HTTPS ?Nous ne pouvons pas accélérer les contenus Flash ni ceux diffusés sur HTTPS. En fait, vu que HTTPS est sécurisé, on ne peut pas y toucher. Par contre, Boostworks sait parfaitement distinguer ces flux, ils nempêchent donc pas une entreprise de déployer notre produit si elle utilise HTTPS sur certaines de ses pages Web.
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