Comment la convergence que l’on constate entre les secteurs de l’électronique grand public, de l’informatique et des télécoms se traduit-elle sur le marché mondial de l’électronique ?Elle se traduit assez différemment sur les trois grands marchés mondiaux. Historiquement, l’ordinateur a rapidement décollé aux États-Unis et au Royaume-Uni, tandis que les Européens continentaux ont attendu que les ordinateurs personnels deviennent bon marché et qu’ils puissent se connecter à internet pour véritablement les adopter. A contrario, les Européens se sont équipés plutôt rapidement de consoles vidéo. Quant aux Japonais, ils ont toujours apprécié l’ensemble des produits électroniques grand public. Pour schématiser, on pourrait dire que le marché nord-américain est plutôt guidé par une offre proche de celle faite aux entreprises ; le marché européen, lui, préfère attendre un bon rapport utilité/prix ; enfin, le marché japonais est friand de nouveautés électroniques destinées aux particuliers. Par ailleurs, depuis 2000, l’industrie électronique est entrée dans l’ère de la consommation grand public : la production mondiale de produits pour ce marché (630 milliards d’euros, soit 4 132 milliards de francs) est équivalente à celle des équipements professionnels (655 milliards d’euros), et sera majoritaire en 2005. Mais, plus difficiles à prévoir, les marchés grand public apportent de l’instabilité dans l’industrie de l’électronique.Quels marchés européens de l’électronique grand public connaîtront les plus fortes croissances d’ici à 2005 ?La télévision numérique et ses écrans plats, les appareils photo numériques, le DVD ou encore, la domotique. Cependant, les faibles volumes concernés ne suffiront pas pour tirer la croissance vers le haut. Le PC (+6 % entre 2001 et 2005), les terminaux de téléphonie mobiles (15,5 %), et l’automobile (plus de 10 %) seront encore les locomotives de l’électronique de masse. Dans l’immédiat, l’offre d’appareils photo et caméscopes numériques est encore peu lisible. En revanche, les écrans plats devraient être soutenus par des prix attractifs.Et en 2002 ?Pour la première fois en 2001, le marché de remplacement des téléphones portables [95 millions d’unités contre 60 millions en 2000, ndlr] est devenu plus important que la demande nouvelle : 80 millions d’unités en 2001 contre 110 millions en 2000. Pour compenser la baisse de la demande de premier équipement, l’offre de renouvellement devra innover. Mais les terminaux GPRS et les “smartphones” devraient être au rendez-vous fin 2002. Par ailleurs, le secteur de l’électronique automobile (+5,7 %) et celui des appareils audio-vidéo (+ 5,1 %) devraient soutenir le marché de l’électronique de masse, où nous attendons 2 % de croissance en 2002.
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