Himalaya a été portée aux nues puis frappée de plein fouet par le krach. Comment survivez-vous ?Le marché a été surévalué par un apport massif de capitaux. Quand la source s’est tarie de manière brutale, il a fallu prendre des mesures drastiques. Nous avons réduit nos coûts en supprimant 300 postes pour revenir à un effectif total de 400 personnes. Nous étions installés dans trois immeubles, nous en occupons plus qu’un. Nous avons fermé nos 8 filiales étrangères, pour concentrer notre activité sur la France. Résultat : notre point mort trimestriel au 1er janvier 2002 se situe autour de 5,5 millions d’euros, tandis qu’en 2001, il avoisinait les 12,5 millions d’euros. Nous n’avons pas de dette et notre trésorerie se monte à 11 millions d’euros.Quelles sont vos perspectives pour 2002 ?Nous comptons atteindre l’équilibre au premier semestre, puis dégager un petit profit sur la seconde partie de l’année. Nous voulons clairement rester en Bourse, même s’il est trop tôt pour envisager des perspectives, étant donné notre cours actuel. Aujourd’hui, nous ?”uvrons pour le futur. Les investisseurs s’intéressent peu à Himalaya, aussi nous travaillons nos fondamentaux pour reconquérir leur intérêt. Nous les tenons informés tous les deux mois de notre plan de restructuration. Certains patrons affirment que tout va bien, jusqu’au jour où ils déposent le bilan. Pour ma part, je constate que la situation économique ne s’améliore pas. Nous sommes au milieu d’une crise et, forcément, les résultats et les nouvelles que nous communiquons sont loin de faire rêver. Donc, cette année, nous ferons profil bas. En revanche, nous espérons proposer de forts profits dès 2003.N’avez-vous jamais regretté votre introduction en Bourse ?Cela m’est arrivé. Nous avons en quelque sorte été un produit pour les intermédiaires, qui nous ont poussés à nous introduire en Bourse. Nous nous sommes laissés entraîner. Himalaya a 12 ans. Pendant 9 ans, elle s’est autofinancée, comme une belle PME. Il est normal que nous ayons mal vécu notre dévalorisation boursière. Pourtant nous ne regrettons rien. Nous avons créé de la valeur, qu’il nous reste à confirmer en atteignant la rentabilité. Elle se traduira à terme soit par une augmentation du cours, soit par un versement de dividendes à nos actionnaires.
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