À mi-chemin entre tablette et PC portable, la Surface Pro 3 (lire notre test) a suscité bon nombre d’interrogations à la rédaction, la plupart liées à sa conception, son fonctionnement, et son positionnement. Nous avons fait part de nos remarques à Marc Jalabert, qui dirige la division grand public de Microsoft France.
01net – Nous avons testé la Surface Pro 3, et une question reste en suspens. Surface Pro 3, est-ce une tablette ou un PC portable ?
Marc Jalabert – C’est un PC portable, assurément. Mais un PC portable d’aujourd’hui, en phase avec les nouveaux modes d’utilisation des consommateurs. On y trouve donc un écran tactile, parce que cette manière de naviguer est totalement entrée dans nos moeurs. Windows 8.1 est d’ailleurs bien adapté pour le tactile, même s’il reste encore des choses à améliorer.
Mais un PC portable sans clavier, est-ce vraiment un PC portable ?
M. J. – La Surface Pro 3 dispose d’un clavier ! Il est tout simplement vendu à côté pour permettre aux consommateurs de choisir le colori qui leur convient le mieux. Nous ne voulions pas imposer un clavier dans la boîte dont le colori n’aurait pas forcément convenu à tous.
Acheter une Surface Pro 3 sans clavier n’a donc aucun sens ?
M. J. – En quelques sortes, oui. J’utilise personnellement la Surface Pro 3 depuis des semaines, et je travaille au quotidien avec elle. Son clavier me permet de gérer ma messagerie de manière confortable dans toutes les conditions. Quand je suis dans l’avion, je n’ai qu’à retirer le clavier pour lire un ebook ou une vidéo. C’est tellement simple ! Le clavier fait partie du concept de Surface Pro 3.
S’il est si indispensable, n’aurait-il pas fallu l’offrir ? N’y a-t-il pas un risque de décevoir les consommateurs qui l’achèteraient sans ?
M. J. – Nous avons développé et fourni aux points de vente des stands dédiés à Surface Pro 3 qui mettent clairement en avant la nécessité d’acheter un clavier. Et nous communiquons régulièrement sur des tarifs qui intègrent le coût du clavier, et ce pour ne pas donner l’impression de tromper qui que ce soit. Quant à l’offrir, cela nous est très difficile à moins de vendre Surface Pro 3 à perte…
Au-delà de la Surface Pro 3, Microsoft a largement contribué à la généralisation du tactile sur les PC portables. Cette tendance forte résulte-t-elle d’enquête consommateurs ? Ou est-ce une tendance que Microsoft souhaite imposer par simple conviction ?
M. J. – Aujourd’hui, près de 40 % des PC portables vendus en France sont équipés d’un écran tactile. Et demain, nous sommes convaincus que le tactile va se généraliser sur l’ensemble du parc de PC portables. Le tactile est partout : sur les smartphones, les tablettes, mais aussi sur la plupart des écrans que nous utilisons au quotidien. Le PC portable n’échappe pas à la règle.
Apple ne propose pas d’écran tactile sur ses PC portables…
M. J. – C’est une aberration ! Sur les PC de bureau, le tactile n’est pas forcément pertinent, mais sur les portables, nous en sommes convaincus. Et nous avons du mal à comprendre ceux qui en doutent. Nous sommes convaincus que Surface Pro 3 va faire réfléchir les utilisateurs ayant quitté récemment l’écosystème Windows pour celui d’Apple. Nous avons de beaux arguments.
Nous nous commes prêtés au jeu de la comparaison avec les MacBook Air, et les Surface Pro 3 sont plus chères. N’y-a-t’il pas un risque d’effrayer les consommateurs ?
M. J. – Le positionnement de Surface Pro 3 est résolument haut de gamme, et nous l’assumons. Aujourd’hui, sur le marché des PC portables à plus de 1000 €, on trouve les MacBook d’Apple… et Surface Pro 3. Nous avons bien l’intention de nous installer sur ce segment très qualitatif qui tire le marché vers le haut.
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