C’est l’un des principaux portails chinois. Son nom est sina.com. La société est cotée au… Nasdaq. Elle vaut 74 millions de dollars sur le célèbre marché américain des valeurs de croissance. Tout comme ses pairs de par le monde, il lui faut survivre dans un contexte de doute.Wang Zhidong, son PDG, a décidé de s’en aller ” pour raisons personnelles “. Pour un peu, on se croirait chez un grand de l’informatique ou des télécoms. Le patron du portail sera remplacé par son directeur général, Mao Daolin.”Bienvenue au club“, aurait pu dire à Wang Zhidong Denis Terrien, le PDG d’Amazon France, débarqué récemment et lui aussi remplacé par l’un de ses collaborateurs. Quoi qu’il en soit, le pays des nids d’hirondelles n’échappe pas à la contraction des moyens déployés sur le marché d’internet. L’un des plus populaires sites du pays a prévenu le 1er juin qu’il allait réduire ses effectifs de 15 % sur un total de 600 salariés, dont 400 en Chine. Venant du pays de Mao, l’explication est un rien savoureuse puisqu’il s’agit de “maintenir la flexibilité financière et organisationnelle de la société“. Un truc à se retrouver, il n’y a pas si longtemps encore, enfermé pour un bail dans un camp de rééducation révolutionnaire. Sina.com n’est pas seul à faire se retourner dans sa tombe le grand Timonier puisque l’un de ses homologues, sohu.com, avait annoncé il y a six mois une réduction de 20 % de ses propres effectifs. Il n’empêche qu’en Chine le nombre des internautes est passé à 22,5 millions en fin d’année dernière contre 8,9 un an auparavant. Avec ce coefficient-là (2,5), la Chine compterait 900 millions dinternautes dans quatre ans ! Gageons dans ces conditions que la période difficile que traverse sina.com est toute transitoire.
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