Le plus grand raid boursier de l’histoire des télécoms n’aura peut-être pas lieu. Les dirigeants de Mannesmann viennent de repousser catégoriquement l’offre de rachat de l’opérateur de téléphonie anglo-américain Vodafone AirTouch.
Dans un communiqué, le conseil de surveillance du conglomérat allemand a indiqué qu’il considérait que la proposition de Vodafone AirTouch n’était plus attractive pour les actionnaires depuis que Mannesmann avait une position stratégique plus claire que l’anglo-américain. Et de préciser que le montant de l’OPE -814 milliards de francs, dernière estimation!- ne reflétait pas la valeur de leur entreprise.
Pour marquer son indifférence à la bataille actuelle, Mannesmann vient d’ailleurs de déclarer acquise sa prise de contrôle de l’opérateur de téléphonie mobile anglais Orange. Pour appuyer sa position, le groupe vient de publier des résultats flatteurs pour les neufs derniers mois de l’année.
Il en ressort que son activité de téléphonie sans fil voit ses bénéfices progresser de 75%. La société prévoit de réaliser, toujours dans cette activité, un chiffre d’affaires de plus de 75 milliards de francs en 2000.
Enfin, pour parachever sa stratégie de résistance, Mannesmann a annoncé le transfert de son activité tubes aciers vers son partenaire français Vallourec. Ce faisant, l’allemand valorise encore plus son activité de téléphonie aux yeux des boursiers.
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les politiques sen mêlent.
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