A quelques heures de la clôture de son raid boursier hostile, la ténacité de l’opérateur britannique, engagé dans une course effrénée à la part de marché, a donc fini par emporter la résistance des dirigeants allemands. Au prix d’une offre financière revalorisée et d’une concession : Vodafone s’engage à ne pas vendre les actifs de téléphonie fixe de Mannesmann (Arcor en Allemagne et Infostrada en Italie) comme cela avait été imaginé au départ. Les activités non télécoms (automobile, ingénierie), seront, elles, introduites en Bourse comme convenu.
De cette gigantesque bataille boursière, un autre gagnant émerge : Vivendi. En choisissant de s’allier à Vodafone pour créer un portail Internet mobile, le groupe français (Cégétel, SFR et Havas notamment) a incontestablement misé sur le bon cheval.
Un temps perçu comme possible ‘ chevalier blanc ‘ de Mannesmann, Vivendi se retrouve, sans bourse délier (pour l’instant du moins) dans le camp du vainqueur. Son activité de télécommunication fixe (Cégétel) devrait profiter des synergies promises avec celles de Mannesmann, tandis qu’il pourrait mettre la main sur Orange (filiale anglaise de téléphonie mobile de l’allemand. Vodafone devra céder cette dernière, la réglementation lui interdisant de posséder deux licences outre-Manche).
‘ Nous assistons par cet accord à l’émergence de grands acteurs européens capables de rivaliser avec les géants américains ‘, n’a dailleurs pas manqué de souligner le PDG de Vivendi, Jean-Marie Messier, allusion au récent mariage entre AOL et Time Warner.
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