Lorsque l’on tape le hashtag OccupyCentral sur Twitter ou Instagram, on se retrouve avec des milliers de photos de foules rassemblées à Hong Kong et de policiers faisant usage de gaz lacrymogène. Ces manifestants protestent contre la décision de Pékin de limiter la portée du suffrage universel sur ce territoire à l’appel d’une organisation prodémocratie, Occupy Central. En réponse à ce rassemblement, Pékin a décidé de censurer les réseaux sociaux.
Pour éviter la contagion à sa population, le gouvernement chinois a d’abord interdit différents mots-clés faisant référence à ces manifestations : OccupyCentral, bien sûr, mais aussi HongKong ou justice. Entre les 26 et 28 septembre 2014, selon Weiboscope, un projet de surveillance de la censure de l’université de Hong Kong, le nombre de posts inaccessibles a été multiplié par cinq.
Puis est venu le blocage d’Instagram. L’objectif est bien évidemment d’éviter la propagation des 15 000 photos et vidéos des militants pro-démocratie déjà présentes sur le réseau social. « Avant le blocage, de nombreux Chinois partageaient des clichés des manifestations en solidarité avec les manifestants », confirme le blogueur Wen Yunchao installé à New York. Quant au blocage de Twitter, il n’est pas nécessaire puisque le site de microblogging n’est pas autorisé dans le pays.
Alertées, les instances d’Instagram ont simplement indiqué ce 29 septembre à la BBC avoir été alertées et se pencher sur le problème.
Et compte tenu des propos de la presse officielle chinoise, les manifestations sont animées par des « extrémistes politiques » et sont « vouées à l’échec », cette agitation « ruine l’image de Hong Kong », une solution amiable ne semble pas pour tout de suite.
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Sources : South China Morning Post et Foreign Policy
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