Jeudi 5 janvier, le tribunal de commerce de Paris a prononcé à l’encontre de France Télécom une injonction de ” prendre toutes les dispositions nécessaires afin de supprimer, dans la mesure du possible, les déconnexions constatées “. Un délai de 48 heures avait été accordé à France Télécom. Au-delà, l’opérateur devait être soumis à une astreinte de 50 000 francs par jour. Cette décision de justice intervenait suite à l’assignation déposée par Mangoosta en décembre dernier : le fournisseur d’accès s’était retourné contre France Télécom en raison de nombreux dysfonctionnements enregistrés sur le réseau.En effet, bien qu’opérateur indépendant, Mangoosta doit encore s’appuyer en partie sur des équipements de France Télécom afin d’assurer à ses clients une connexion ADSL. Les problèmes se situent au niveau de l’interconnexion entre le réseau de Mangoosta et celui de l’opérateur historique. ” Depuis la mi-décembre, nos abonnés doivent subir des déconnexions intempestives. Pour les cas les plus critiques, elles ont même lieu toutes les cinq minutes “, déclare P. Goubet, responsable des relations extérieures chez Mangoosta. Une situation que le fournisseur d’accès juge intolérable pour ses clients et désastreux pour son image de marque.” Malgré nos multiples réclamations, nous avions du mal à obtenir la mobilisation nécessaire pour résoudre ces problèmes chez France Télécom. Aussi, nous avons décidé ?” à titre symbolique ?” de mener une action par voie de justice “, poursuit P. Goubet. Le procédé semble être efficace : depuis la décision de justice, Mangoosta enregistre une amélioration de ses relations avec France Télécom. Et depuis quelques jours, le fournisseur d’accès indépendant constate une nette progression de la qualité de connexion.Mais Mangoosta préfère rester vigilant. Si le problème revenait à l’ordre du jour, l’opérateur n’hésiterait pas à déposer une nouvelle injonction de faire.
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