En vendant sur son site Internet des bracelets dits « esclaves », Mango, le groupe espagnol de prêt-à-porter, ne pensait pas déclencher une telle polémique. Ce terme a heurté nombre d’internautes qui ont lancé des appels à boycott sur Twitter.
Pour tenter d’éteindre l’incendie, Mango a répliqué dès aujourd’hui sur le site de microblogging en présentant des excuses : « Nous regrettons l’erreur de traduction. Les services correspondants sont prévenus et effectueront la correction immédiatement. » Comme nous venons de le constater, ce terme a disparu du site.
« L’esclavage n’est pas fashion ! »
Selon Mango, l’utilisation de ce mot sur son site Internet français est « due à une erreur de traduction ». Si en espagnol, le terme « esclava » peut se traduire par « esclave », il signifie également une gourmette ou une chaînette.
Cette erreur n’a pas échappé aux internautes. L’ancienne miss France Sonia Rolland, l’actrice Aissa Maiga et la militante associative et chroniqueuse Rokhaya Diallo ont lancé une pétition en ligne sur le site Change.org intitulée « L’esclavage n’est pas fashion ! ». Elle compte à ce jour près de 3 000 signatures.
« Ces bijoux formés de chaînes sont censés faire de l’esclavage un objet de fantaisie et de mode », s’indignent les auteurs de la pétition. « En réduisant ce crime contre l’humanité à un ornement décoratif, Mango manque gravement à l’éthique qu’une telle marque devrait porter », ajoutent les organisatrices de la pétition dans un courrier adressé à Mango.
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