Sans services associés, aucune grande entreprise ne prend le risque d’investir dans des logiciels d’infrastructure. Tout juste sorti de trois années de turbulences et devenue rentable, Mandrakesoft le sait bien. Elle vient
donc de jeter son dévolu sur Edge-IT, une société d’assistance technique employant six personnes (deux commerciaux et quatre ingénieurs et techniciens système).Créée l’an dernier par des anciens d’Open Care, une entreprise de services open source, Edge-IT est en relation étroite avec Mandrakesoft depuis le début. Elle compte parmi ses clients l’OCDE, la Fondation nationale des sciences
politiques et Prisma Presse.Après un échange d’actions, et avec lapprobation de l’assemblée des actionnaires de Mandrakesoft, Edge-IT détiendra moins de 1,5 % du capital de l’éditeur, dont elle deviendra une filiale. Ses employés
rejoindront les locaux parisiens de Mandrakesoft, où entre cinq et dix personnes en moyenne sont déjà impliquées dans l’assurance qualité et l’assistance technique.Edge-IT se consacrera essentiellement à l’assistance de troisième degré sur les logiciels de son nouveau propriétaire, sans exclure les demandes de services concernant d’autres distributions. L’assistance des
premier et deuxième niveaux continuera d’être assurée par des sociétés de services tierces.
Un timide virage vers les services
Depuis ses débuts, Mandrakesoft a plutôt touché une clientèle d’informaticiens indépendants, ou travaillant dans des TPE et PME. Mais la technologie seule ne lui suffisait pas pour s’attaquer au juteux marché des grandes
entreprises, en particulier le versant ‘ serveur ‘ des distributions Linux.
haut niveau, une possibilité d’intervention sur site et du transfert de compétences ‘, détaille Jacques Le Marois, président fondateur de Mandrakesoft.Ce dernier tient cependant à préciser que le métier de l’entreprise est, et restera, l’édition de distributions Linux. Mandrakesoft a en effet encore fort à faire pour rattraper ses grands concurrents (Red Hat et Suse),
qui engrangent déjà plus d’un tiers de leur chiffre d’affaires par le biais des services, contre 7 % actuellement pour l’éditeur français. De fait, d’autres acquisitions sont à l’ordre du jour, sans
qu’aucun calendrier n’ait été précisé.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.