Depuis ses débuts, MandrakeSoft a parié sur un Linux très accessible. L’éditeur soigne la procédure d’installation pour la simplifier et fournit une palette d’outils d’administration en mode graphique. Mandrake Linux 9.1, en vente
depuis le 21 avril, n’apporte guère de nouveautés système, mais l’ergonomie a été améliorée, tout en corrigeant quelques problèmes flagrants de la version 9.0.
Installation : des étapes simples
Nous avons installé cette distribution à partir des trois images de type ISO 9660 disponibles gratuitement en téléchargement sur un poste fixe (Athlon XP 1500+, 256 Mo de RAM, disque dur de 60 Go, carte graphique Riva TNT2 avec 32 Mo
de RAM, carte SCSI, graveur Plextor SCSI, Ethernet 10/100), et sur un portable Acer TravelMate 202TE (Celeron 650, 128 Mo de SDRAM, Rage Mobility Pro M, disque de 6 Go, Ethernet 10/100 sur PC-Card). L’interface du module d’installation a été refaite
et a gagné en qualité. La procédure se décompose en étapes simples, depuis le choix de la langue et la configuration de la souris, jusqu’à la validation finale de la configuration générale, qui permet de modifier l’un ou l’autre des paramètres. Il
est désormais possible de demander le partitionnement automatique du disque dur, ce qui évite au novice de s’inquiéter de la taille de son Swap (fichier de mémoire virtuelle) et du type de système de fichiers à employer. Une fenêtre, pour le choix
du niveau de sécurité (standard, élevée, plus élevée), permet de définir si la machine doit être protégée comme un serveur, ou plus ouverte comme client réseau.Sur le poste fixe, le processus d’installation est rapide : seize minutes entre le démarrage sur CD d’installation et l’utilisation d’un système connecté au réseau. Tous les matériels ont été reconnus et configurés correctement, y
compris l’imprimante laser Samsung sur port parallèle. Seule la configuration du serveur graphique XFree (qui gère X Window, le système de fenêtrage d’Unix/Linux) demande une intervention, qui se limite à accepter les paramètres proposés par le
module d’installation. Pour le portable, handicapé par un disque dur lent, le processus prend environ 40 minutes, et le système son, qui ne fonctionne pas, devra être configuré par la suite.
Utilisation : une vaste palette d’outils
Mandrake a choisi d’uniformiser l’apparence des deux environnements KDE et Gnome au moyen d’un thème commun, Galaxy. Les menus y sont organisés de façon identique. Mais il est jours possible de composer un thème personnalisé. Les deux
interfaces graphiques ont par ailleurs évolué et sont visuellement très réussies.L’outil d’administration Mandrake Control Center a été refait. Plus lisible, il offre une vaste palette d’outils : options de démarrage, gestion des logiciels, du matériel, paramètres réseau, sécurité… Bien que très maniable,
il manque de finition et cache encore quelques bugs. Le gestionnaire de logiciels a été optimisé et construit ses tables beaucoup plus rapidement que dans la version précédente. Le pack logiciel est très riche. On y retrouve les grands classiques
que sont le traitement de texte OpenOffice, le tableur Gnumeric, l’outil de création de présentations OpenOffice Impress (tous trois compatibles avec les documents Office), Evolution pour la messagerie, Galeon, Mozilla et Konqueror pour la
navigation, The Gimp pour la retouche d’images, et de nombreuses applications pour la compression de fichiers, l’envoi de fax, la gravure de CD, la synchronisation avec les PDA, la création de documents PostScript…
Notre avis : une solution alternative à Windows Office
Cette distribution est adaptée à une utilisation bureautique, et peut se substituer au couple Windows-Office pour la majorité des tâches courantes. Sa simplicité d’installation la met à la portée des entreprises qui ne disposent pas
de compétences informatiques en interne, sous réserve de vérifier que leur matériel est bien pris en charge (une base de compatibilité existe sur le site de l’éditeur).
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