En 2019, Huawei s’en sort bien, mais estime qu’il jouera sa « survie » en 2020. C’est la conclusion des résultats annuels du groupe chinois, présentés par Eric Xu, son président tournant. Malgré le décret signé par Donald Trump et interdisant les entreprises américaines de travailler avec Huawei, la société a tout de même réalisé un chiffre d’affaires de 850 milliards de yuans (109 milliards d’euros), soit une hausse de 18 % sur un an.
Huawei limite donc les dégâts, même si « ces chiffres sont inférieurs à nos projections initiales », a reconnu le patron. Il justifie cela par « les efforts concertés des Etats-Unis pour nous écraser ». « Nous résisterons face à l’adversité, […] la survie sera notre première priorité », explique tout de même Eric Xu.
Pour y parvenir, Huawei devra « accroître la diversité de [sa] chaîne d’approvisionnement, ce qui est essentiel pour [sa] sécurité ». Les composants américains devraient donc être progressivement remplacés — certainement par des chinois — dans les prochains appareils de la marque.
Les dirigeants du groupe sur la sellette
« Tout risque à la bonne marche des affaires doit être considéré comme une question de vie ou de mort, a menacé le patron. Nous révoquerons plus rapidement les dirigeants médiocres ». Les 10 % de responsables les moins performants seront ainsi chaque année licenciés.
En plus de certains composants, Huawei devra surtout faire sans Android et ses services associés. Pour l’instant, ses produits n’en bénéficiant pas sont inutilisable en l’état, comme nous avions pu nous en rendre compte avec le Mate 30. C’est tout l’enjeu de Harmony OS, le système d’exploitation de Huawei, qui pourrait en prendre le relais.
Source : The Wall Street Journal
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