Le Mate 60 Pro, le nouveau smartphone haut de gamme de Huawei, est dans les linéaires des magasins chinois depuis ce mercredi. Un lancement réalisé dans une certaine discrétion, mais qui n’a pas tardé à faire la une des médias du pays et pour cause : il s’agit du premier smartphone Huawei intégrant le support de la 5G grâce à une puce développée par le constructeur.
Une puce 5G conçue en interne
Ce petit bout de silicium est célébré en Chine comme une victoire contre les États-Unis, qui depuis 2019 impose des restrictions empêchant Huawei d’utiliser des technologies et des équipements américains — dont les puces 5G. Privant ainsi les smartphones récents du constructeur de l’accès à ces réseaux cellulaires, bien que Huawei soit par ailleurs un champion mondial des équipements 5G.
Ce casse-tête technologique a manifestement été résolu avec le Mate 60 Pro et son système-sur-puce, le Kirin 9000S. Étrangement, Huawei ne fait pas explicitement mention du support de la 5G sur son site web, mais ce n’est pas le cas des médias d’État qui s’en sont manifestement donnés à cœur joie pour souligner l’exploit, comme le rapporte Bloomberg.
« La résurgence des smartphones Huawei après trois ans de silence forcé suffit à prouver que la répression extrême des États-Unis à échoué », se chauffe un éditorial du Global Times. Huawei a mis les bouchées doubles, voire triples, pour développer une puce mobile 5G en un temps record. D’après Nikkei, elle est gravée en 7 nm, donc encore loin d’être aussi performante que les modèles de 4 et même 3 nm produits par TSMC. Ça n’en reste pas moins une avancée technologique notable qui ne devrait que s’améliorer avec le temps.
Le Mate 60 Pro se décline en deux versions : une avec la Kirin 9000S et la 5G, une autre avec une Snapdragon 8+ Gen 1 uniquement en 4G. Le smartphone est également capable de passer des appels d’urgence par satellite. L’appareil, privé d’Android, fonctionne avec HarmonyOS 4.0, le système d’exploitation maison. Huawei n’a pas annoncé de disponibilité internationale pour ces modèles.
Pour contourner les sanctions américaines, Huawei aurait mis en place un réseau secret d’usines sur le territoire chinois, avec l’aide des subsides de Pékin. Au-delà du seul cas de Huawei, la Chine cherche à muscler ses propres capacités de fabrication de semi-conducteurs de pointe, à même de rivaliser avec ceux conçus par les États-Unis et leurs alliés.
Lire La Chine en passe de maîtriser la fabrication des puces… grâce à Huawei ?
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Que les sanctions américaines!
Que tout pays qui subit les sanctions injustes de Washington s’unisse pour faire échouer la toute puissante USA.
“Elle est gravée en 7 nm, donc encore loin d’être aussi performante que les modèles de 4 et même 3 nm produits par TSMC.”
STOOOOP !!!!
la performance d’une puce ne dépend pas de la finesse de gravure.
On peut avoir une puce à 7nm plus puissante qu’une autre à 3 nm.
Vous savez pourquoi ce Huawei a cartonné en Chine ? C’est parce-que que, même gravé à 7 nm elle est aussi puissante ( si ce n’ai plus ) que les puce de SMIC.