Valtech a réussi sa mutation. Jadis implantée sur le marché des technologies objet et de la formation, cette SSII a acquis une position forte dans la sphère Internet. Désormais reconnue comme une spécialiste en stratégie web, elle aide les entreprises à faire migrer leurs systèmes d’information vers les nouvelles technologies. Cette orientation lui confère une position qui, si elle était restée une SSII classique, aurait été immédiatement dénigrée par les investisseurs. En effet, malgré un résultat net en déclin de 91 % (46 000 euros pour 26,3 millions d’euros de chiffre d’affaires), son cours affiche un gain de plus de 3 100 % depuis sa première cotation au nouveau marché au printemps 1999 ! Valtech appara”t donc comme l’exemple même de la start-up surévaluée (sa capitalisation boursière a atteint plus de 1,3 milliard d’euros).
Des projets de croissance externe
Mais pour Philippe Niard, directeur financier de la SSII, cette situation ne présente pas que des effets pervers : “Grâce à cet apport capitalistique, l’entreprise a pu réaliser une profonde mutation. Il y a un an, nous étions 120 personnes, essentiellement implantées en France. Aujourd’hui, nous sommes 400 et nous avons des projets de croissance externe.” Ainsi, Valtech vient d’acquérir Pacer Communication AB, une société suédoise, également spécialisée dans le conseil en stratégie e-commerce. Enfin, pour les sceptiques qui douteraient encore de la solidité du marché de Valtech, les dirigeants de la SSII peuvent se référer à une étude d’IDC selon laquelle les services liés au e-commerce devraient conna”tre une croissance annuelle de 75 % dans les deux prochaines années.Pour maintenir son avance et se consolider, Valtech doit résoudre une équation délicate : accélérer son internationalisation et sa croissance, tout en gardant la réactivité d’une start-up. Autrement dit, passer d’une logique de PME à une logique industrielle. D’autres SSII s’y essaient, les retours sont encore attendus.
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