Faites-vous partie de ceux qui pensent que le DMA a un lien avec le MMA ? Savez-vous pourquoi les commissaires européens se sont prononcés fin mars contre Apple, Meta ou Google, et pourquoi on s’attend à une vague de conflits entre la Commission européenne et les géants du numérique ?
Pour ce Clic Droit, le RDV décryptage de 01net.com, nous revenons sur le DMA, le « Digital Markets Act », et sur la logique derrière ce règlement européen. Fin mars, la Commission européenne a, en effet, annoncé ouvrir une enquête contre trois piliers du numérique, Apple, Meta (la société qui regroupe Instagram, Facebook et WhatsApp) et Alphabet, la maison mère de Google et de YouTube.
À lire aussi : Apple, Google et Meta ont-ils quelque chose à craindre de l’enquête de l’Europe ?
La raison ? Bruxelles soupçonne ces trois sociétés de ne pas respecter le DMA. Pour comprendre les dessous de cette affaire, prenez quelques minutes pour regarder notre vidéo.
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On peut le prendre autrement Mais pourquoi Apple, Google et Meta tiennent à imposer leurs hégémonie sur l’Europe ?
Il s’agit de visionner la vidéo laquelle résume succinctement les enjeux autrement que le titre de l’article ne le laisserait présager.
L’Europe en effet ne tient pas à “casser les pieds” d’Apple, de Google et de Meta mais bien plutôt à protéger les utilisateurs des tentacules de ces trois entreprises en particulier, mais pas que d’elles.
On pourrait cependant parfaitement concevoir cette formule flânant dans les conseils d’administration de ces trois entreprises si on partait du postulat qu’elles n’ont rien à se reprocher, se sentent innocentes de toute intention qui légitimerait le DMA et ainsi manifesteraient leur “cris de révolte” !.
Il se trouve que ces entreprises savent parfaitement le pourquoi du DMA et les raisons pour lesquelles elles sont toutes plus particulièrement visées.
L’historique de leurs coups tordus n’est qu’entrevu dans la vidéo. La réalité est bien davantage étoffée : vous avez le temps à consacrer à la lecture de tonnes d’archives ? La Commission, elle, le trouve. Ici, nous-mêmes et bien d’autres avons les nôtres, réparties sur quelques vingt années voire plus.
Je suis fier de l’opiniâtreté, de la ténacité de la Commission européenne à sortir le grand jeu et à déclarer ouvertement la guerre administrative et politique à ces trois géants. Une “Place NET XXL” aurait mes faveurs pour ne rien vous cacher.
Je déplore que l’Europe soit bien seule dans ce combat comme je déplore que la France, ailleurs que dans la Commission, dans les médias en particulier, y compris ceux traitant de technologie, semble trop souvent faire la part belle aux GAFAM, qu’un sens critique à leur endroit ne soit pas davantage développé comme c’est le cas en Allemagne, en Italie, dans les pays scandinaves ; j’utilise passablement d’applications, de logiciels, de simples scripts tous destinés à nous prémunir des méfaits de ces entreprises et l’essentiel ne provient pas de l’hexagone. On peut à l’occasion avoir l’impression que la France serait biberonnée par les ténors ici énumérés et qu’au nom de je ne sais quelle attitude positive face au “progrès” une critique constructive lui apparaîtrait comme ringarde.
Je pense que les médias ont leur rôle à jouer, non dans une lapidation des prévenus mais bien dans l’exposition des faits. Qu’ici 01net s’y attelle, quand bien même avec d’infinies précautions, est tout à son honneur.
Je vais sortir des platitudes mais la meilleure défense c’est l’attaque, ou tout au moins la prévention. Ors depuis l’avènement du net, l’Europe a été incapable de développer ou tout au moins protéger des écosystèmes numériques locaux.
Résultat, la nature ayant horreur du vide, les GAFAFAM se sont engouffrées sur le terrain. Peut-on réellement leur en vouloir, non. Car l’Europe est en plus noyautée par des lobbies qui ont accéléré ce état de fait. On a laissé faire en pensant que le marché allait s’auto réguler grâce à la concurrence. En lieu de cela on a eu des monopoles étrangers qui ont la main mise sur l’écolonomie numérique européenne tout en ayant pillé nos données.
Gouverner c’est prévoir dit-on, mais on dirait que dans le cas de l’Europe gouverner c’est légiférer. Il y a fort à parier que dans le cas de la révolution “IA” les mêmes causes vont conduire aux même effets, voire pire.
Je soupçonne vraiment une logique protectionniste derrière tout ça: La question est de savoir, l’Europe ferait-elle cela si ces firmes s’appelaient SAP, Spotify, bref si elles étaient européennes?
Le Digital Markets Act n’a jamais été pensé autrement que par souci de protection des outrages à l’équité concernant et la libre concurrence des entreprises et le libre choix des utilisateurs ; qu’une multinationale soit concernée n’est jamais que de son fait : le DMA ne contient aucune disposition la visant explicitement ou implicitement. A la suite de quoi quand l’une de ces toute-puissantes ne respecte pas les directives européennes, ou semble ne pas les respecter, il est tout à fait normal qu’une enquête soit diligentée, et c’est le cas pour Apple, Google et Meta ainsi que l’article l’explique. J’ajouterai au demeurant que ce soit ces trois entreprises qui défraient la chronique n’est une surprise pour personne au fait du long historique de leurs comportement impérialiste, au sens propre du mot, à savoir défiant tout ce qui obstrue leurs visées hégémonistes : les GAFAM se sont toujours considérées au-dessus de la mêlée, qu’un rappel à l’ordre leur soit signifié est salutaire pour tout le monde sauf pour elles va des soi.
Pour faire court : si un individu se place délibérément entre le tireur et sa cible et reçoive une balle en pleine tête qu’il n’aille pas se plaindre ensuite d’avoir été la cible intentionnelle du tireur (soit, ardu en l’occurrence 🙂 ). Pour l’instant quelques boites se plaignent d’avoir été blessées : la faute à qui ?
C’est peut être tout simplement que l’Europe est a la traine dans beaucoup de domaine y compris et surtout dans l’informatique.