L’opérateur de VPN-IP Maiaah! aura mis deux ans à se rendre compte que chaque entreprise a une problématique qui lui est propre. Fort de ce constat, il a décidé de redéfinir son offre. Ainsi, Maiaah! a finalement opté pour une offre structurée, avec de multiples options dans les trois modules architecture, utilisateurs et accompagnement. L’entreprise choisit les différents degrés de services qu’elle souhaite en termes de débits, de QoS ou de sécurité.En moyenne, un projet de VPN-IP coûte 200 000 € pour douze mois de services, et l’opérateur cible les entreprises de trois cents à cinq mille personnes.Pour Thibaut Bechetoille, le p.-d.g., le VPN-IP “n’est qu’un moyen d’externaliser le réseau des entreprises”. Seulement, si – comme il le reconnaît -les besoins sont de plus en plus complexes et critiques pour les entreprises, ces dernières sont-elles vraiment prêtes à externaliser leur réseau ? “L’externalisation est de plus en plus répandue, et ne génère pas forcément une perte de visibilité, puisque le client conserve un contrôle de son réseau”, explique l’ancien patron de la filiale française de Bay Networks. Et d’ajouter que “le marché démarre”.Une affirmation qui laisse songeur lorsque, sur le marché franco-français, France Télécom, Cegetel, Maiaah! et les autres ne regroupent pas plus de deux cent cinquante clients, dont une petite trentaine pour la société de Thibaut Bechetoille.
Pieds et poings liés, face aux fournisseurs
Autre problème pour l’opérateur : son financement, qui tient en grande partie aux crédits que lui ont octroyés ses principaux fournisseurs, HP et Cisco, qui, à eux deux, l’ont financé à hauteur de 15 millions d’euros !L’opérateur se retrouve ainsi pieds et poings liés face à ses fournisseurs, ce qui, dans le contexte actuel, peut savérer dangereux.
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