” Entre MPLS et IPSec, quelle est la technologie choisie pour votre réseau ?Nous avons opté pour MPLS. D’abord, parce que cette technologie est essentielle à la prise en compte des spécificités des applications. Ensuite, parce qu’elle intègre de façon inhérente la notion de cloisonnement des flux, ce qui permet une connectivité de n’importe quel point du réseau vers n’importe quel autre point du réseau, sans qu’il soit nécessaire de spécifier en permanence qui communique avec qui. Avec IPSec, il serait possible de fournir un service équivalent mais au prix d’une grande complexité. On pourrait considérer que seul l’opérateur est concerné, mais cette complexité a forcément un impact sur les performances et la flexibilité du service. Ce n’est pas un hasard si MPLS est actuellement choisi par toute une vague d’opérateurs.MPLS assure-t-il une gestion complète de la sécurité ? En assurant une étanchéité totale entre les réseaux, MPLS offre le même niveau de sécurité qu’IPSec. Cumuler MPLS et IPSec reviendrait à porter ceinture et bretelles. Toutefois, nous offrons aux clients qui le désirent la possibilité de réaliser un chiffrement en IPSec.De quelle façon différenciez-vous les flux applicatifs de vos clients ? Cette différenciation est notre raison d’être. Elle est réalisée de bout en bout, même au c?”ur de notre infrastructure, grâce à MPLS, qui est couplé à différents mécanismes tels que DiffServ et l’anticipation de congestion. Nous distinguons ainsi cinq classes de services qui correspondent à une réelle demande. Typiquement, deux classes sont réservées aux applications affichant de fortes contraintes de temps réel, la voix étant plus exigeante que la vidéo. Trois autres classes sont dédiées respectivement aux applications stratégiques, à la bureautique, puis au Web et aux transferts de fichiers.En tant qu’opérateur de services, pouvez-vous lutter contre ceux qui maîtrisent leur propre infrastructure physique ? Services et infrastructures représentent deux métiers différents. Ceux qui creusent des tranchées doivent réaliser d’énormes investissements, ce qui peut fragiliser leur modèle économique. De plus, ils ne peuvent pas creuser partout et sont amenés, de toute façon, à s’associer à d’autres prestataires, notamment pour la boucle locale. Libérés de telles contraintes, nous pouvons louer de la bande passante auprès d’une pléthore d’opérateurs comme France Télécom, Colt ou Level 3, dont les prix sont très ” agressifs “. Notre infrastructure est certes logique – et non pas physique -, mais elle est bien concrète, dans la mesure où nous possédons nos propres équipements Cisco. Enfin, en concentrant nos efforts sur les services, nous sommes davantage en mesure d’étudier des offres adaptées.Quelle est votre couverture française, européenne et mondiale ?Notre couverture est concentrée sur le territoire français, où nous avons déployé une vingtaine de points de présence. Notre cible est une clientèle nayant pas une problématique purement internationale. Si une connectivité européenne ou mondiale se révèle nécessaire, nous la proposerons à travers des partenariats avec des opérateurs étrangers qui mettent également en ?”uvre les protocoles IP et MPLS. Nous conserverons ainsi la gestion des classes de services. ”
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