Les institutions culturelles doivent-elles développer leur présence en ligne ? Magda Danysz, consultante pour le cabinet d’audit Andersen, en est plus que persuadée.
Galériste à 17 ans
Diplômée de l’Essec, à la tête d’une galerie d’art contemporain éponyme depuis 1992, cette jeune femme de 27 ans cosignait, à l’automne, une étude “E-culture, internet et les acteurs culturels “. Cette dernière visait, entre autres, à développer l’expertise d’Andersen en matière de stratégie web pour les entreprises culturelles. La suite logique du “combat” de Magda Danysz pour créer, au sein du cabinet, un département “Audit et conseil aux institutions et entreprises culturelles “, lancé en 1999.“Les acteurs du monde de la culture ont tendance à oublier la question du net lorsqu’ils nous sollicitent, note Magda Danysz. Nous sommes là pour leur rappeler son importance, en terme de fidélisation des publics, comme pour répondre à des problématiques internes, de ressources humaines, d’organisation ou de financement.” Et de constater : “Internet est souvent un catalyseur de changements pour les entreprises culturelles. Il les oblige à revoir leur organigramme, leur infrastructure informatique, leur fonctionnement même “. La consultante s’intéresse actuellement à la manière dont l’intranet peut résoudre des difficultés d’organisation et de communication à La Cité des sciences et de l’industrie de La Villette. Lors d’une mission sur les possibilités de financements privés au Musée du Louvre, son équipe a suggéré de faire sponsoriser le site web par un partenaire technologique et d’utiliser le réseau pour trouver de nouveaux bailleurs de fonds. Composé de deux personnes à temps plein, le département “Entreprises culturelles”délègue en interne chez Andersen les questions pointues d’infrastructure ou de refonte de sites web. “Nous intervenons seulement pour définir un cahier des charges ou suggérer, à sa lecture, des axes de développement des contenus “, précise Magda Danysz.
Conférencière à ses heures
Outre ses activités chez Andersen et dans sa galerie d’art, la jeune femme trouve le temps d’animer une conférence “Économie et politique de la culture” à Sciences-Po. “Les étudiants sont sensibles aux enjeux internet. Cette année, jai étudié avec eux la stratégie web du Musée Guimet “. En partenariat avec Andersen, la consultante/enseignante prépare par ailleurs un débat intitulé “Internet : outil de démocratisation dans les institutions culturelles ?” pour la fin du mois de mars.
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