eBay ferait-il évoluer son modèle économique vers le click and mortar ? Pas vraiment. Néanmoins, le site d’enchères en ligne tire de nouveaux subsides d’un commerce inattendu. Outre-Atlantique, des Américains
plutôt futés ont ouvert des magasins physiques dans lesquels tout un chacun peut déposer les objets qu’il désire vendre sur eBay. Et ce, sans avoir à s’occuper de la logistique.Un jour où sa femme lui avait demandé de faire le vide dans leur garage et de tout vendre sur eBay, Randy Adams a découvert le potentiel d’une société prenant en charge tout le processus de l’enchère. Il s’associa alors avec deux
vétérans de la Silicon Valley, Bill Rollinson et Andy Jeffrey. AuctionDrop était née.Moyennant une commission comprise entre 20 et 28 % du prix de la vente, AuctionDrop se charge ainsi de prendre la photo, récolter les fonds et livrer les articles dont chacun veut se défaire. Si le produit ne trouve pas preneur, il
retourne à son propriétaire ou est offert à une ?”uvre de charité selon les v?”ux des clients d’AuctionDrop.Ainsi, depuis son lancement en mars 2003, la société a mis en vente 18 000 objets. ‘ Nous avons mis en ligne des articles farfelus comme un tapis en peau de lion, une Bible du XVIe
siècle ou encore un parcmètre. Le nombre des objets augmente au fur et à mesure que nous ouvrons des magasins ‘, développe Andrea Roesch, directrice de la communication de AuctionDrop.
Pas encore de boutique en Europe
La jeune société, dont les quartiers généraux se situent au c?”ur de la Silicon Valley, compte désormais plusieurs boutiques à San Francisco et San Jose. Forte des 6,5 millions de dollars qu’elle a obtenus auprès de Mobius
Venture Capital et Draper Associates, elle se prépare à ouvrir plusieurs magasins dans de grandes métropoles telles que New York ou Los Angeles.Depuis son lancement, Auction Drop a fait des émules. D’autres enseignes proposent le même type de services, à l’image de Picture It Sold à Berkeley en Californie ou encore de QuickDrop, une enseigne ayant déjà reçu les autorisations
pour ouvrir des boutiques dans plus de 38 Etats américains.Chez eBay, on apprécie l’initiative, sans toutefois préciser les revenus tirés de ce type de magasins. ‘ C’est un phénomène communautaire qui s’est créé et développé sans eBay. Nous voyons plutôt d’un bon
?”il le fait que de nombreuses activités satellites se développent autour de nos enchères en ligne ‘, explique un porte-parole d’Ebay France, en soulignant qu’aucune boutique de ce type na encore ouvert en Europe.
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