Pour les fans d’Apple, le rituel est immuable. Chaque année, début janvier, il faut regarder en direct la conférence inaugurale de Steve Jobs, au salon MacWorld, pour espérer assister à la naissance d’un iMac ou d’un
Cube. Un exercice qui n’a débouché cette année que sur une innovation au format réduit.Apple a en effet présenté l’iPod Mini, un modèle au format carte de crédit de son
lecteur audio. Une version allégée puisqu’elle ne pèse que 100 grammes, tout en étant capable de contenir 4 Go de données. Soit moins que les 5 Go du premier iPod et
beaucoup moins que les 15 Go du moins performant des
iPod actuels.Les prix aussi ont été revus à la baisse, mais bien plus modestement : il sera commercialisé en France, au mois d’avril, à 299 euros. Un prix inférieur de seulement 50 euros à celui de l’iPod qui, avec 15 Go, peut
contenir près de quatre fois plus de chansons.
Le positionnement marketing justifie les prix
Même si l’iPod mini ne coûte aux Etats-Unis ‘ que ‘ 249 dollars, il va devoir affronter la concurrence de modèles de Dell, Philips ou Archos, à 15 ou 20 Go, vendus au même prix que ses 4 Go. Ce à
quoi Apple répond : positionnement marketing.‘ Il faut comparer ce qui est comparable, affirme Jean-René Cazeneuve, directeur général France du constructeur. Aujourd’hui, le marché est divisé en deux parties, un tiers pour les
lecteurs à disque dur, deux tiers pour les
lecteurs à base de mémoire flash [à plus faible capacité, NDLR]. L’iPod Mini s’attaque à ce deuxième segment [sans pour autant disposer d’une mémoire
flash, NDLR]. Dans le premier segment, nous avons les iPod à 15, 20 et 40 Go, qui sont effectivement un peu plus chers, mais parce qu’ils intègrent un meilleur confort d’utilisation. ‘Avec des machines dotées de 128 ou 256 Mo, le marché des lecteurs à mémoire flash pourrait effectivement être secoué par les 4 Go de l’iPod Mini. Mais, là aussi, Apple devra justifier ses surcoûts, puisque son nouveau-né est
deux fois plus cher que les produits qu’il espère concurrencer.Commercialiser des modèles économiques n’est de toute façon pas la priorité de la société de Steve Jobs, à la recherche de sources de profits. ‘ Nous venons de franchir le cap des trente millions de titres
vendus sur l’iTunes MusicStore, poursuit Jean-René Cazeneuve. Même s’ils ne rapportent effectivement que peu, c’est leur chaîne qui nous intéresse. La richesse, c’est la
combinaison iTunes/iTunes MusicStore/iPod ‘. iTunes gratuit, MusicStore guère rentable, il ne reste que les iPod pour s’enrichir.
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